Suivi à long terme après prostatectomie et curage ganglionnaire étendu d’une cohorte de patient atteint d’un cancer de prostate localisé avec envahissement ganglionnaire : intérêt du curage ? - 04/11/18
Résumé |
Objectifs |
Le curage ganglionnaire étendu (ce) est recommandé lorsqu’un traitement chirurgical est envisagé en cas de cancer de prostate (cap) localisé de risque intermédiaire, si la probabilité d’envahissement lymphatique est >5 %, et de risque élevé. Le rôle thérapeutique oncologique de ce traitement n’est pas démontré à ce jour. Nous avons suivi une cohorte de patients présentant une invasion ganglionnaire (pn+) et évaluer l’intérêt du curage.
Méthodes |
Nous avons analysé les données de 373 patients présentant un cap de risque intermédiaire ou élevé opérés par prostatectomie radicale laparoscopique et ce par un seul opérateur expérimenté entre 2006 et 2016. Le c’était défini par l’exérèse de la totalité des chaînes ganglionnaires obturatrices, iliaques externes et internes. La récidive biologique (RB) lors du suivi était défini par 2 dosages consécutifs du PSA>0,2ng/mL. Nous avons comparé 2 groupes de patients PN+ : avec (RB+) et sans (RB−) récidive biologique. Nous avons utilisé les tests de student et de Wilcoxon pour les données quantitatives et les tests de Fisher ou Chi2 pour les données qualitatives.
Résultats |
Parmi 373 patients, 73 étaient PN+. Un ce comptait 16 ganglions en moyenne. Le suivi médian était de 60 mois et 5 patients sont décédés du cap. Les traitements adjuvants, y compris l’hormonothérapie, étaient instaurés uniquement devant l’ascension du PSA. Un quart des patients n’ont pas récidivé au cours de l’étude (suivi médian : 54 mois). Parmi les 54 patients restant, 27 ont présenté un PSA positif en postopératoire immédiat. Tous les patients présentant plus de 3 ganglions envahis ont récidivé (p=0,008) et 12/19 patients RB− avaient un unique ganglion envahi (p=0,03). En comparant les groupes RB− (n=19) et RB+ à distance de la chirurgie (n=27) : l’envahissement capsulaire et périnerveux sur biopsie (p=0,0005 et 0,00003), un toucher rectal pathologique (p=0,02) et un curage<40g (p=0,03) étaient associés à la récidive.
Conclusion |
Le rôle thérapeutique du ce est débattu, mais en l’absence de stadification ganglionnaire radiologique fiable, il reste le meilleur moyen d’évaluer l’envahissement ganglionnaire et présente un intérêt pronostique. L’identification de facteurs de risque de récidive tels que le nombre de ganglions envahis pourraient permettre d’orienter la prise en charge postopératoire (surveillance ou traitement adjuvant précoce).
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Vol 28 - N° 13
P. 647 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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