Résultats oncologiques et complications de la prostatectomie totale par laparoscopie robot-assistée chez le patient transplanté rénal, étude comparative multicentrique - 04/11/18
Résumé |
Objectifs |
L’objectif de cette étude était de rechercher des facteurs prédictifs de récidive carcinologique chez les patients transplantés rénaux traités d’un cancer prostatique par prostatectomie totale laparoscopique robot-assistée (PTLRA).
Méthodes |
Il s’agissait d’une étude comparative multicentrique rétrospective. Les dossiers des malades de chaque centre ayant un antécédent de transplantation rénale et opérés entre 2008 et 2016 d’une prostatectomie totale par laparoscopie robot-assistée ont été analysés. Afin d’étudier les résultats oncologiques et d’évaluer les complications selon Clavien et Dindo, ces patients ont ensuite été appariés 1 à 1 à des malades sans antécédent de transplantation rénale, mais également opérés d’une PTLRA pour cancer (groupe contrôle). Vingt-sept malades transplantés rénaux ont constitué le groupe des greffés qui fut comparé au groupe contrôle.
Résultats |
La durée moyenne de suivi était respectivement de 34,9 et 47,5 mois. Les données démographiques et carcinologiques préopératoires ne différaient pas entre les 2 groupes. L’analyse univariée retrouvait une durée médiane de survie sans récidive biochimique plus courte chez les greffés, avec 26,9 mois contre 49,3 mois dans le groupe contrôle (p=0,018). Le taux de récidive biochimique ne différait pas entre les 2 groupes (7,4 % vs 11,1 %, p=0,639). Les greffés n’avaient pas plus de complications postopératoires précoces comparativement au groupe contrôle (29,6 % vs 22,2 %, p=0,279). La greffe rénale était un facteur de risque indépendant de durée médiane de survie sans récidive plus courte avec un hazard ratio de 4,291 (IC 95 % [2,102–8,761] et p<0,001).
Conclusion |
Ces résultats montrent la fiabilité de la ptlra dans le traitement du cancer prostatique chez les patients ayant un antécédent de transplantation rénale. La récidive biochimique n’est pas plus fréquente, mais semble plus précoce chez ces malades.
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Vol 28 - N° 13
P. 647 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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