Évaluation de la morbidité précoce de l’énucléation prostatique au laser holmium (holep) chez les patients traités par anticoagulant - 04/11/18
Résumé |
Objectifs |
Chez les patients sous anticoagulants, les chirurgies traditionnelles de l’adénome de prostate sont pourvoyeuses d’une morbidité plus importante en postopératoire avec des durées de séjour plus longues. Pour ces patients, la chirurgie prostatique au laser apparaît comme une alternative intéressante de part sa qualité d’hémostase. Cette étude visait à comparer la morbi-mortalité de l’holep entre les patients sans et avec traitement anticoagulant.
Méthodes |
Nous avons étudié rétrospectivement l’ensemble des procédures par holep effectuées dans notre établissement entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2016. Les complications postopératoires à 30jours selon le score de Clavien-Dindo, le recours à la transfusion, la durée d’intervention, le taux d’hémoglobine pré- et postopératoire, la durée de sondage postopératoire et la durée d’hospitalisation ont été analysées et comparées entre les groupes avec et sans anticoagulants.
Résultats |
Au total, 1201 patients ont été inclus : 1126 sans anticoagulant (ac−) et 75 avec anticoagulants (ac+). Dans le groupe ac+ 61 patients étaient sous antivitamine k (avk) et 14 sous nouveaux anticoagulants oraux (naco). Cinquante-quatre patients recevaient un traitement anticoagulant pour trouble du rythme cardiaque, 20 patients pour cardiomyopathie ischémique, 5 patients pour valve cardiaque mécanique et 17 patients pour maladie thromboembolique veineuse. Il n’y avait pas de différence significative sur la durée opératoire ni sur le taux d’hémoglobine préopératoire et postopératoire immédiat, mais dans le groupe ac+, le taux de complications hémorragiques et rétentionnelles étaient significativement plus élevé (48 % versus 17,2 %, p<0,05) ainsi que la durée de sondage vésical (4,25jours versus 2,01jours, p<0,05) et la durée d’hospitalisation (3,02 versus 1,6jours, p<0,05) (Tableau 1).
Conclusion |
L’holep est possible chez les patients sous anticoagulants sans majoration de la difficulté opératoire, mais augmente le risque de complications hémorragiques et rétentionnelles dans les jours suivant l’intervention.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 28 - N° 13
P. 653 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?