Impact de la cohésion relationnelle et de la sexualité sur la qualité de vie des patients traités par agoniste de l’hormone libérant la gonadotrophine (GnRH) pour un cancer de la prostate : analyse finale de l’étude EQUINOXE - 04/11/18
Résumé |
Objectifs |
Les premiers mois du traitement d’un cancer de la prostate (CaP) sont un moment difficile pour un couple. Le degré de cohésion relationnelle pourrait avoir un effet sur le vécu de la maladie. Nous avons analysé les facteurs influençant l’évolution de la qualité de vie (QV) des patients atteints de CaP traités par hormonothérapie pendant 6 mois.
Méthodes |
Étude prospective, multicentrique, longitudinale et non interventionnelle française (NCT02630641). Les urologues ont recruté des couples partenaires–patients ayant un CaP pour lesquels une hormonothérapie était indiquée. Les données ont été recueillies à l’inclusion et après 6 mois de traitement, sur la QV (WHOQOL-BREF), la perception de la maladie (B-IPQ), les symptômes de la maladie (QLQ-PR25) et la perception de la cohésion au sein de la relation patient–partenaire (ajustement dyadique, DAS-16). Les résultats sont présentés en moyen±écart-type. L’analyse finale porte sur 492 patients (74,2 ans±8,1), dont 470 avec une évaluation de la partenaire (70,5 ans±9,0).
Résultats |
La QV des patients restait majoritairement stable (0±21,2) alors que la satisfaction des patients concernant leur santé s’améliorait significativement (6,3±24,8 ; p<0,001). Les scores de santé physique (−1,4±14,5), psychologique (−2,3±13,3) et de relation sociale (−3,2±15,9) se dégradaient significativement au cours de l’étude. La QV se détériorait significativement chez les patients qui avaient une bonne cohésion dans le couple (−4,1±19,8) versus moyenne (2,8±19,8) ou pauvre (1,6±22,5). Une bonne cohésion dans le couple semblait globalement un facteur défavorable pour l’évolution des scores de QV, de santé et de perception de l’environnement. Les facteurs associés en analyse multivariée à une amélioration de la QV étaient la présence initiale de symptômes (OR [IC95 %] 3,0 [1,46 ; 6,17]) et une activité sexuelle initiale faible (2,04 [1,12 ; 3,72]) ou absente (2,23 [1,11 ; 4,50]).
Conclusion |
Les hommes qui bénéficiaient le plus de l’hormonothérapie en termes de QV étaient ceux qui souffraient initialement de symptômes et ceux qui étaient sans activité sexuelle. L’influence de la cohésion au sein du couple sur l’évolution de la QV n’est pas confirmée en analyse multivariée.
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Vol 28 - N° 13
P. 660 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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