Étude du rôle de l’infection par les papillomavirus humains (hpv) dans le taux de réussite en assistance médicale à la procréation (amp) - 04/11/18
Résumé |
Objectifs |
L’infection par l’hpv a fait l’objet d’études aux résultats contradictoires concernant la survenue d’altération du spermogramme, de fausses couches spontanées, de naissances avant terme et de diminution des taux de réussite en amp. La nature des génotypes d’hpv qui pourraient être impliqués dans des altérations du conceptus est encore débattue.
Méthodes |
Étude de cohorte, prospective, multicentrique, incluant 350 couples.
Objectif principal |
Étudier l’association entre la présence d’une infection à hpv chez l’un des membres du couple (col utérin/sperme) et l’issue des grossesses obtenues en procréation médicalement assistée. La réussite de l’amp était définie par l’obtention d’une grossesse aboutissant à la naissance d’un enfant viable et vivant.
Objectifs secondaires |
Étudier les altérations du spermogramme, les génotypes spécifiques d’hpv impliqués, un lien potentiel entre hpv et les caractéristiques embryonnaires ainsi que la morbidité fœtale. L’analyse a été réalisée grâce à une modélisation avec ajustement sur un score de propension.
Résultats |
Durée moyenne d’infertilité : 4,2±2 ans. Moyenne d’âge des femmes 33±4 ans, des hommes 36±6 ans. Prise en charge : insémination intra-utérine dans 1,5 %, fiv dans 36,2 % et icsi dans 62,4 % des cas. Au moins un hpv était présent chez 26,9 % chez les femmes et 14,43 % chez les hommes. Un enfant vivant est né dans 21,5 % des cas de mères hpv positives et dans 27,4 % de mères négatives (p=0,3). Un enfant vivant est né dans 36,6 % des cas de pères hpv positifs et dans 28,2 % de pères négatives (p=0,2). Les couples exposés ont donné naissance dans 23,2 % à des enfants vivants et les couples non exposés dans 30,2 % des cas (p=0,2). Vingt-cinq génotypes d’hpv ont été trouvés, les plus fréquemment représentés étaient à haut risque oncogène (16, 31, 51, 52, 53).
Conclusion |
La présence d’hpv dans le sperme chez l’homme et/ou au niveau de l’endocol chez la femme ne constituait pas un facteur de risque d’échec en amp.
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Vol 28 - N° 13
P. 662 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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