L’impact de l’intoxication tabagique sur la réponse à la chimiothérapie néoadjuvante à base de sels de platine chez les patients traités pour carcinome urothélial de vessie – étude prospective multicentrique - 04/11/18
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Résumé |
Objectifs |
Plusieurs études rétrospectives ont suggéré l’existence de mécanismes de résistance aux sels de platine induits par la nicotine. Aucune association entre l’intoxication tabagique et la réponse à la chimiothérapie néoadjuvante n’a été démontrée chez les patients traités pour carcinome urothélial de vessie. L’objectif de cette étude était d’évaluer cette association sur une cohorte multicentrique contemporaine.
Méthodes |
Nous avons collecté prospectivement les données cliniques et anatomopathologiques incluant le statut tabagique (non fumeur, sevré, actif) et l’exposition (nombre de cigarettes par jour, durée d’exposition, durée du sevrage) chez les patients traités par chimiothérapie néoadjuvante, puis cystectomie totale pour carcinome urothélial de vessie dans 11 centres entre 2013 et 2016. Une analyse de régression logistique et une régression de cox ont été conduites afin d’évaluer l’association du statut tabagique (statut et exposition) avec (a) une réponse complète (pas de maladie résiduelle) ; (b) partielle (maladie résiduelle non infiltrante) ; (c) l’absence de réponse (maladie résiduelle infiltrante ou n+) et (d) les survies sans récidive, spécifique et globale.
Résultats |
Sur les 168 patients analysés, 47 (28 %), 71 (42,3 %) et 50 (29,8 %) étaient respectivement non fumeurs, sevrés et actifs. Le tabagisme était associé à la présence de cis sur la pièce de cystectomie totale (p=0,02) et le tabagisme actif était significativement associé à une durée d’exposition plus longue (30 vs. 36 ans, p<0,001). La régression logistique multivariée a mis en évidence que le tabagisme actif et sevré était associé à de moins bons taux de réponse [(rr) 0,27, ic 95 %=0,13–0,71, et rr=0,33, IC95 %=0,11–0,95]. Le tabagisme actif était associé à un moins bon taux de réponse anatomopathologique (rr=2,85, IC95 %=1,11–7,31). La régression de Cox en analyse multivariée montrait que le statut tabagique n’était pas associé à la survie.
Conclusion |
Dans cette étude, le tabagisme actif et sevré était associé à une moindre réponse à la chimiothérapie néoadjuvante avant cystectomie totale. Une augmentation de la durée de suivi permettra d’évaluer l’impact de ces résultats sur la survie. En attendant des validations de ces données, les patients devraient être informés du risque et bénéficier d’une aide au sevrage.
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Vol 28 - N° 13
P. 669-670 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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