Apport de l’impression 3D à la chirurgie rénale mini-invasive : pour l’information préopératoire spécifique – patient et pour l’enseignement de la lecture du scanner–(UroCCR study no 39–3DPRINT) - 04/11/18
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Résumé |
Objectifs |
La néphrectomie partielle robot-assistée (NPRA) est une option majoritaire de prise en charge des tumeurs du rein. Selon la tumeur, l’approche chirurgicale et les risques de complication varient. L’impression 3D permettrait d’améliorer la qualité de l’information préopératoire, reposant habituellement sur scanner, schémas et explications orales. Elle pourrait également servir d’outil d’enseignement de la lecture d’imagerie. L’objectif était d’évaluer l’apport de l’impression 3D, avant NPRA pour les patients et pour les étudiants.
Méthodes |
Une étude prospective monocentrique a inclus des patients opérés d‘une tumeur rénale par NPRA, les données nécessaires collectées dans la base de données UroCCR (NCT03293563-CNIL-DR-2013-206). Chaque patient bénéficiait d’une impression 3D du rein [imprimante 3D J750 (Stratasys®)] à partir du TDM préopératoire [Synapse 3D®(Fujifilm®)] (Figure 1). La veille de l’intervention, le niveau de connaissances et compréhension du patient étaient évalués avant, puis après entretien avec présentation de l’impression 3D personnelle (Figure 2). Les étudiants randomisés en trois groupes calculaient les scores de complexité tumorale RENAL et PADUA pour trois scanners différents (Figure 3). Un groupe avait le scanner seul, un autre avait la modélisation 3D et le troisième avait l’impression 3D correspondante. La satisfaction était recueillie. Les tests statistiques ont été réalisés avec GrAP–HPad-Prism® 7.0.
Résultats |
Trente-cinq patients ont été inclus entre janvier et mai 2018. La présentation du modèle 3D imprimé personnel du patient a permis d’améliorer ses connaissances sur l’anatomie/physiologie rénale +21 % (±20) (p<0,05) ; sur sa situation rénale tumorale spécifique +37 %(±29) (p<0,05) ; sur les enjeux de la NPRA +29 % (±26) (p<0,05). Le patient notait une satisfaction globale de l’utilisation de l’impression 3D à 96 % (±9) en moyenne. Elle lui permettait de mieux comprendre le déroulé de la chirurgie et les risques de complications à 94 % (±10), et d’améliorer sa confiance dans la relation médecin–malade 97 % (±7). Pour l’enseignement, trente-six calculs de scores d’étudiants ont été analysés. Les scores étaient plus exacts dans les groupes « impression 3D » et « modélisation 3D » que dans le groupe « TDM seul » : médianes à 10/11 contre 8/11 (p<0,05). Les étudiants ont jugé les outils 3D très utiles pour les assister dans la lecture du scanner : 95 % (±5).
Conclusion |
L’éducation thérapeutique et l’information préopératoire avant NPRA sont facilitées et améliorées par l’impression 3D spécifique du patient dans cette étude. Cette même impression 3D s’avère utile pour l’enseignement du scanner rénal à nos étudiants. Les résultats subjectifs sur l’apport au patient sont prometteurs et nous aident à proposer des prises en charges accélérées tout en s’assurant de la qualité de l’information patient avec un enjeu médico-légal certain.
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Vol 28 - N° 13
P. 674-675 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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