Résultats fonctionnels rapportés par les patients pris en charge pour un cancer de la prostate en fonction des différents traitements : résultats à 5 ans de la cohorte prospective VICAN - 04/11/18
Résumé |
Objectifs |
L’objectif de cette étude était d’évaluer les conséquences à long terme des différentes stratégies thérapeutiques sur la continence, la sexualité et la qualité de vie des hommes pris en charge pour un cancer de la prostate à partir des données prospectives à 5 ans de la cohorte VICAN.
Méthodes |
La cohorte française VICAN 5 est un échantillon représentatif de 4174 patients pris en charge pour un cancer et survivants à 5 ans, parmi lesquels 447 avaient un cancer de la prostate au diagnostic. Les stratégies thérapeutiques incluaient : surveillance (17,4 %), prostatectomie totale seule (pt) (42,8 %) ou associée à une radiothérapie de rattrapage (pt+rt) (7,5 %), radiothérapie seule (rt) (17,5 %) ou en association à une hormonothérapie (rt+ht) (11,6 %) et hormonothérapie seule (ht) (3,2 %). Les données rapportées par les patients ont été collectées par entretiens téléphoniques et auto-questionnaires portant sur la qualité de vie (questionnaire sf-12) et les effets secondaires des traitements.
Résultats |
Au total, 51,5 % des patients déclaraient avoir des fuites urinaires (parfois : 36,2 %, souvent : 12,3 %, ou très souvent : 3,0 %), avec un impact significatif sur la qualité de vie physique et mentale et la sensation de discrimination (p=0,049, p=0,020 et p=0,025). Les patients traités par pt avaient significativement plus de fuites (59,0 % versus 36,6 % pour rt et 47,3 % pour rt+ht, p=0,026). Concernant la sexualité (n=380 patients évaluables), 56,0 % rapportaient une dysfonction érectile, avec une différence significative selon les traitements (pt+rt : 74,1 % versus pt : 63,5 %, rt+ht : 58,2 %, rt : 48,6 %, ht : 43,4 %, surveillance : 37,8 %, p=0,004). On notait une baisse de libido plus importante dans le groupe ht (p=0,035), avec un impact significatif sur les symptômes dépressifs, la qualité de vie physique et mentale (p=0,002, p<0,001 et p=0,002).
Conclusion |
Les résultats fonctionnels rapportés par les patients à 5 ans du diagnostic de cancer de la prostate restent mauvais, en termes de continence et de sexualité, avec un impact significatif sur la qualité de vie. La mise en place de programmes d’accompagnement et/ou d’éducation thérapeutique semble nécessaire pour améliorer la prise en charge au long court de ces patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 28 - N° 13
P. 688 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?