La polyurie nocturne est-elle prédictive d’un syndrome d’apnées obstructives du sommeil sévère ? - 04/11/18
Résumé |
Objectifs |
La nycturie est un motif de consultation très fréquent en urologie et peut être l’expression d’une polyurie nocturne. La polyurie nocturne est significativement associée à la survenue d’un syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS). L’objectif de cette étude est de déterminer la valeur pronostique de la polyurie pour dépister un SAOS sévère et de préciser au moyen d’un algorithme, sa valeur prédictive.
Méthodes |
Tous les patients vus en consultation d’urologie sur une période de 30 mois pour nycturie ont été explorés par un calendrier mictionnel. Les patients présentant une polyurie nocturne avérée et inexpliquée ont été adressés pour exploration du sommeil par polysomnographie ventilatoire. Les données suivantes ont été recueillies prospectivement : âge, IMC, HTA, céphalées matinales, bronchopathie, trouble de la vigilance (échelle d’Epworth) et de la libido, somnolence diurne et index d’apnée-hypopnée (IAH). Un SAOS sévère était défini par un IAH>30. Les patients présentant un SAOS sévère étaient comparés à un groupe de patients ne présentant pas de SAOS ou présentant un SAOS non sévère.
Résultats |
Parmi les 113 patients inclus, 63 (55,8 %) présentaient un SAOS sévère. Les caractéristiques de chaque groupe sont présentées dans le Tableau 1. Un algorithme associant : sexe (homme ou femme), âge [70,80] ou [80,94], IMC [25,30] ou [30,45] dans cette population de patients présentant une polyurie nocturne a permis d’obtenir une valeur prédictive positive de SAOS sévère de 79,3 % (Fig. 1). Selon l’algorithme défini, une polyurie nocturne chez un homme de (70–80 ans) présentant un IMC>30 a permis de prédire à 96 % la présence d’un SAOS sévère (Tableau 1).
Conclusion |
La présence d’une polyurie nocturne doit faire évoquer le diagnostic d’un SAOS systématiquement. Sa puissance prédictive peut être améliorer au moyen d’un algorithme qui doit être validé de manière prospective.
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Vol 28 - N° 13
P. 706 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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