Évolution des oncocytomes rénaux surveillés - 04/11/18
Résumé |
Objectifs |
Les oncocytomes sont des tumeurs primitives du rein, considérées comme bénignes, mais leur potentiel évolutif n’est pas complètement établi. La progression locale est admise, mais peu de données expliquent ce qui fait qu’un oncocytome croisse plus ou moins vite. L’objectif de notre étude est l’analyse de l’évolution des adénomes oncocytaires du rein surveillé après confirmation histologique et la recherche de facteurs pouvant influencer leur croissance.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude multicentrique rétrospective. Tous les patients porteurs d’un oncocytome rénal diagnostiqué par biopsie percutanée de septembre 2010 à avril 2016 et suivis depuis plus d’un an ont été inclus. Les données épidémiologiques, histologiques, morphologiques ont été recueillies au diagnostic, en cours de surveillance et en cas de modification de stratégie (intervention). L’analyse statistique des facteurs influençant la croissance des oncocytomes était notamment basée sur le test de corrélation de pearson.
Résultats |
Quatre-vingt-neuf ont été inclus. L’âge médian au diagnostic était de 67 [26–89]. Le sex-ratio h/f était 4/3. Le suivi médian était de 36 [12–180]. La taille moyenne au diagnostic était de 30mm [±16mm]. Vingt-quatre patients (27 %) ont été secondairement traités, dont 83,3 % par traitement conservateur. La croissance moyenne était de 0,23 (±0,23)cm/an. Les patients traités étaient plus jeunes et avaient une vitesse de croissance plus forte que les non traités (0,38±0,27cm/an versus 0,15±0,16cm/an, p=0,0001). Selon l’analyse de Pearson, il existait une relation linéaire négative entre la vitesse et l’âge au diagnostic (ρ=−0,35 ; p=0,0008) et entre la vitesse et score de comorbidité de Charlson (ρ=−0,40 ; p=0,0001). Donc, la croissance tumorale était d’autant plus forte que les patients étaient jeunes et en bonne santé.
Conclusion |
Une croissance rapide conduit souvent à un arrêt de la surveillance au profit d’une stratégie interventionnelle. Pour les patients jeunes, le traitement conservateur (tumorectomie ou traitement ablatif) à moyen terme est sans doute à privilégier, mais pour les patients âgés ou ayant des comorbidités importantes, la surveillance est une alternative à une attitude invasive.
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Vol 28 - N° 13
P. 723 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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