La chirurgie de désobstruction prostatique a-t-elle un role chez les patients atteints de maladie de Parkinson ? - 04/11/18
Résumé |
Objectifs |
La chirurgie de désobstruction prostatique est généralement considérée comme une option à risque chez les patients atteints de syndrome parkinsonien, plusieurs séries historiques ayant rapporté des résultats très mitigés dans cette population. L’objectif de cette étude était d’évaluer les résultats de la chirurgie de désobstruction prostatique en se restreignant aux patients atteints de maladie de parkinson (mp) chez qui les résultats pourraient être moins défavorables.
Méthodes |
Tous les hommes avec un diagnostic certain de maladie de Parkinson (exclusion formelle par un neurologue de tout syndrome parkinsonien atypique) et traités par resection transurétrale de prostate (rtup) ou photovaporisation sélective de la prostate (pvp) au laser Greenlight entre 2010 et 2017 dans 3 centres universitaires ont été inclus dans une étude rétrospective multicentrique internationale. Le critère de jugement principal était le succès défini par une amélioration des symptômes du bas appareil urinaire (sbau) de quelque degré que ce soit rapporté par le patient à 3 mois postopératoire ou la reprise de miction spontanée chez les patients en sonde à demeure en préopératoire.
Résultats |
Après exclusion de 7 hommes avec un syndrome parkinsonien atypique, 42 patients ont été inclus : 31 traités par pvp et 11 par rtup. À trois mois, 69 % rapportaient une amélioration de leur sbau, 4 étaient inchangés (9,5 %) et 9 étaient aggravés (21,5 %). Dix des 14 patients en rétention en préopératoire avaient repris des mictions à 3 mois (71,4 %). Chez les patients en miction spontanée, le rpm était significativement diminué à 3 mois (138 vs. 63,9mL ; p=0,008). Parmi les 16 patients avec une incontinence préopératoire, 7 avaient récupéré une continence complete en postopératoire (43,8 %). À l’inverse, parmi les 26 patients sans incontinence préopératoire, 3 ont développé une incontinence de novo en postopératoire (11,5 %). Quatorze patients (33,3 %) ont nécessité un traitement pour hyperactivité vésicale résiduel/de novo en postopératoire.
Conclusion |
La présente série suggère que la rtup et la pvp sont associées à des résultats globalement satisfaisants chez les patients atteints de mp ayant des sbau et une obstruction prostatique. Toutefois, les taux relativement élevés de patients aggravés par la chirurgie (21,5 %) ou avec incontinence postopératoire de novo (11,5 %) souligne l’importance d’une sélection soigneuse des patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 28 - N° 13
P. 736 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?