Fermeture urétrale chez la femme par voie transvaginale : une technique à retrouver - 04/11/18
Résumé |
Objectifs |
La fermeture de l’urètre reste une intervention de dernier recours et d’indication rare très majoritairement dédiée aux patientes porteuses de malformations du bas appareil ou d’un handicap en neuro-urologie. Décrite initialement comme technique de fermeture du col vésical, cette vidéo montre étape par étape la procédure de fermeture de l’urètre par un abord transvaginal.
Méthodes |
L’intervention réalisée concernait une patiente âgée de 26 ans, porteuse des séquelles d’une myéloméningocèle, multiopérée dans l’enfance, sous autosondage et porteuse d’une entérocystoplastie d’agrandissement avec dérivation cutanée continente en échec d’une bandelette sous-urétrale aponévrotique. La persistance d’une incontinence d’effort par insuffisance sphinctérienne majeure avec béance uréthrale rendait compte de l’indication opératoire de fermeture urétrale par voie basse, afin de ne pas réintervenir dans l’espace de Retzius.
Résultats |
Les étapes de l’intervention comprennent :
– la technique d’exposition ;
– la dissection de l’urètre par voie transvaginale avec abord circonférentiel péri-urétral ;
– la fermeture de l’urètre en plusieurs plans ;
– la suspension de celui-ci à la symphyse pubienne.
La durée de l’intervention a été de 75minutes et sans complication peropératoire ni à 30jours, la patiente est continente sous autosondage par la dérivation cutanée.
Les principes techniques ne doivent pas faire omettre le prérequis d’un réservoir vésical de bonne qualité et d’une voie de sondage par stomie continente ne posant ni de soucis fonctionnels ni de soucis d’acceptabilité. Le principal risque postopératoire est la récidive de l’incontinence urinaire par fistulisation qui ferait discuter la reprise chirurgicale avec lambeaux de recouvrement.
Conclusion |
La fermeture de l’urètre reste d’indication rare, tout devant être fait pour conserver celui-ci tant que cela est possible en termes de continence et de qualité de vie. Il s’agit d’une bonne alternative comme traitement de dernier recours de l’incontinence par insuffisance sphinctérienne, historiquement décrite comme la fermeture du col vésical dans les béances majeures de l’urètre.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 28 - N° 13
P. 743 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?