Suicide-attacks are possibly increasing in frequency all over the world. To date, these attacks are not considered as a manifestation of a particular mental illness. However, the process of radicalization of suicide-attackers has to interest the field of mental health. One plausible explanation for the radicalization of individuals is the use of biased cognitive schemes by the indoctrinator. Among these cognitive schemes could figure the causal attribution bias in which the subject cannot distinguish in front of two factors that operate simultaneously, the share of each factor in achieving a certain goal. Another cognitive bias would be the confirmation bias during which the subject would tend to adhere to ideas from his/her own thinking or the thinking of subjects who share some cultural values with him/her and refute any other ideas. Finally, the bias of polarization or splitting could also be incriminated. Through this bias, the subject would either be proud of being a member of a cultural group or ashamed when he/she feels that this group is being attacked and that he/she is unable to rescue it. Approaches to increase the awareness of individuals to the adverse effects of these biased cognitive schemes may theoretically reduce the risk of committing suicide-attacks. However, despite numerous attempts of “deradicalization” involving technological means of communication as well as social “reintegration” centers, all approaches aiming at raising awareness of cognitive biases need to be studied in a scientific manner before they become widespread.

Les attentats suicidaires seraient plus fréquents partout dans le monde. Jusqu’à nos jours, ces attentats ne sont pas considérés comme une manifestation d’une maladie mentale particulière. Cependant, le processus de radicalisation des sujets qui présenteront un attentat suicidaire relève du domaine de la santé mentale. Une des explications plausibles pouvant sous-tendre la radicalisation des individus serait l’utilisation, de la part de l’endoctrineur, de schémas cognitifs biaisés. Parmi ces schémas cognitifs pourrait figurer le biais d’attribution causale au cours duquel le sujet n’arrive pas à distinguer, entre deux facteurs qui opèrent simultanément, la part de chacun dans l’aboutissement à l’objectif fixé. Un autre biais cognitif concernerait le biais de confirmation au cours duquel le sujet aurait tendance à adhérer aux idées provenant de sa propre pensée ou de celle des sujets qui partagent avec lui/elle certaines valeurs culturelles et de réfuter toute autre idée. Finalement, le biais de polarisation ou de clivage pourrait être incriminé. Grâce à ce biais, le sujet serait soit fier de son appartenance à un groupe culturel soit dédaigné, lorsqu’il/elle ressent que ce groupe est attaqué et qu’il/elle ne réussit pas à le secourir. Les approches visant à sensibiliser les individus vis-à-vis des effets néfastes de ces schémas cognitifs biaisés peuvent, théoriquement, diminuer le risque de passage à l’acte suicidaire. Cependant, malgré les nombreuses tentatives de « déradicalisation » impliquant les moyens de communication technologiques ainsi que des centres de « réinsertion » sociale, ces approches de sensibilisation aux biais cognitifs doivent être étudiées d’une façon scientifique avant de généraliser leur application.