Évaluation biomécanique des points de suture sur la portion intra-articulaire de la greffe d’ischio-jambiers à quatre brins dans les reconstructions du ligament croisé antérieur — Étude cadavérique comparative - 14/11/18
Biomechanical effect of sutures on the intra-articular midsubstance of quadruple hamstring tendon grafts for anterior cruciate ligament reconstruction — A comparative cadaveric study
Résumé |
Introduction |
Dans la technique de ligamentoplastie du ligament croisé antérieur avec un transplant d’ischio-jambiers à quatre brins, il existe une grande variabilité des pratiques concernant la préparation de la portion intra-articulaire. Il y a peu de données dans la littérature concernant cette étape. L’objectif de cette étude était d’évaluer si la réalisation de points de suture supplémentaires sur la portion intra-articulaire du transplant modifiait ses propriétés biomécaniques.
Méthode |
Nous avons réalisé une étude comparative, cadavérique, au laboratoire d’anatomie de Strasbourg, sur cinq paires de genoux frais appariées ; trois hommes et deux femmes avec une moyenne d’âge de soixante-huit ans. Le critère d’exclusion était un antécédent de chirurgie du genou. Aucun genou n’a été exclu de l’étude. Nous avons réalisé un groupe avec suture (GS) constitué des genoux gauches et un groupe sans suture (GSS) constitué des genoux droits. Le critère de jugement principal était la charge à la rupture et le critère de jugement secondaire la rigidité. Un test en traction a été réalisé avec une machine Instrom 8500plus. Nous avons utilisé un test statistique de Wilcoxon-signé avec un risque alpha de 5 % pour l’interprétation des paramètres.
Résultats |
La charge maximale à la rupture était 233,5±40,6N (186,7–274,5N) dans le GSS et 195,2±42,9N (139,0–238,2N) dans le GS. La charge à la rupture moyenne du GSS était augmentée de 19,6 % par rapport au GS. La rigidité moyenne était 23,5±5,3N/mm (17,8–29N/mm) dans le GSS et 19,7±5,5N/mm (13,2–24,7N/mm) dans le GS. La rigidité moyenne du GSS était augmentée de 19 % par rapport au GS. Les tests statistiques ne mettaient pas en évidence de différences significatives entre le GS et le GSS. Le mode d’échec des transplants était une rupture au point de fixation sauf pour un échantillon du GS, rompu au niveau d’un point de suture.
Conclusion |
Aucune différence statistiquement significative n’a été mise en évidence entre le GS et le GSS. Une tendance semble suggérer une supériorité du GSS par rapport au GS. Il serait intéressant de poursuivre l’étude avec un échantillon plus important et des tests biomécaniques supplémentaires.
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Vol 104 - N° 8S
P. S91 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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