L’altération de la lipémie postprandiale et du devenir métabolique des acides gras chez le sujet obèse est rectifiée en réduisant la charge orale en lipides : une étude en dose-réponse - 15/11/18
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
L’hyperlipémie postprandiale et l’altération de la bêta-oxydation des lipides sont des facteurs de risque métaboliques liés à l’obésité et en lien direct avec l’apport alimentaire en lipides. La quantité et la taille des chylomicrons sont connus pour conditionner leur élimination et sont capables de moduler la répartition finale des acides gras (AG) alimentaires entre bêta-oxydation et stockage. Cependant, l’influence de la quantité de matière grasse ingérée sur la lipémie postprandiale et le devenir métabolique des AG alimentaires chez les sujets obèses reste à élucider.
Matériel et méthodes |
Dans une étude en chassé croisé randomisé, 18 hommes sains normo-pondérés (NP) et obèses ont consommé des repas tests contenant soit 10g soit 40g de matière grasse marquée au carbone 13 (13C) à l’aide de traceurs isotopiques. La teneur en triglycérides et la taille des chylomicrons ont été mesurées pendant 8h après le petit-déjeuner. Les concentrations plasmatiques en 13C-palmitate et 13C-oléate ont aussi été mesurées pendant 8h ainsi que leur perte fécale sur 72h. Un test respiratoire au 13CO2 couplé à de la calorimétrie indirecte pendant 8h a permis de calculer le devenir métabolique des AG exogènes.
Résultats et analyse statistique |
Les triglycérides des chylomicrons ont augmenté chez tous les sujets proportionnellement à la dose ingérée de lipides (p<0,01). Après 40g de matière grasse, les hommes obèses présentaient une lipémie postprandiale retardée par rapports aux hommes NP (ptempsxIMC<0,0001) en particulier 5 à 8h après le petit-déjeuner (p<0,01), montrant aussi des variations différentes de taille des chylomicrons (ptempsxIMC<0,01). Ceci était associé à une moindre apparition des traceurs dans le plasma des sujets obèses (p<0,01 pour l’ASC 0–5h vs. NP) et une tendance à une excrétion fécale plus accrue en 13C-oléate (P=0,1 vs. NP) après 40g de matière grasse. Cependant, après 10g de matière grasse, la teneur en triglycérides et la taille des chylomicrons, la cinétique plasmatique postprandiale des traceurs et leur perte fécale étaient similaires quel que soit l’IMC. Enfin, l’impact de la quantité de matière grasse ingérée sur la bêta-oxydation des lipides exogènes était différentes selon l’IMC (pdosexIMC<0,01) : 39,6 % des AG ingérés étaient bêta-oxydés après 40g de matière grasse chez les sujets obèses (vs. 45,1 % chez les sujets NP) mais cette proportion était augmentée à 53,1 % chez les sujets obèses après 10g de matière grasse (vs. 49,7 % chez les sujets NP ; p<0,001 vs. 40g).
Conclusion |
Le profil de lipémie postprandiale après un repas réaliste riche en lipides est altéré chez les hommes obèses. Même si la réduction de la quantité de lipides ingérés semble normaliser le devenir postprandial des acides gras ingérés chez les sujets obèses, d’autres recherches sont nécessaires pour mieux comprendre les mécanismes d’altération du métabolisme postprandial des lipides en situation d’obésité.
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Vol 32 - N° 4
P. 234-235 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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