Effet d’une dénutrition périnatale sur le sensing nutritionnel intestinal chez le rat - 15/11/18
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Le retard de croissance intra-utérin (RCIU) induit un risque plus élevé de développer un syndrome métabolique. Chez le rat RCIU, l’architecture intestinale est modifiée avec une diminution du nombre de cellules à mucus et de Paneth. Les cellules entéroendocrines (CEE) sécrètent des peptides gastro-intestinaux qui jouent un rôle majeur dans les régulations homéostatiques. Ces cellules étant issues de la même cellule souche que les autres types cellulaires de l’épithélium intestinal, elles pourraient être également affectées par le RCIU, conduisant à des défauts de leur maturation. Du fait des dérégulations connues de la prise alimentaire (PA) chez le rat RCIU, nous nous intéressons particulièrement à la programmation des CEE-I sécrétrices de cholécystokinine (CCK) peptide clé de la satiété. L’objectif de notre étude était d’étudier chez le rat jeune, l’effet d’un RCIU sur (1) la prolifération/différenciation des CEE-I (2) leur fonction de « sensing » nutritionnel en réponse au palmitoleate, un acide gras à chaîne longue (AGCL) qui stimule la sécrétion de CCK.
Matériel et méthodes |
Nous avons développé un modèle de rat transgénique qui exprime la GFP sous le contrôle du promoteur du gène codant pour la CCK. Le modèle de rat RCIU a ensuite été obtenu par restriction protéique (8 % vs 20 % dans le groupe contrôle, CTL) des mères pendant la gestation et la lactation. Après sevrage (21j), les ratons ont reçu un régime standard jusqu’à 60j. Nous avons déterminé dans le duodénum la hauteur des villosités, la densité des CEE-I fluorescentes (vert) et le niveau d’expression de gènes de différenciation de la lignée endocrine (qRT-PCR). Après un jeûne (24h) suivi d’un gavage de palmitoléate (210mg/kg) ou de polysorbate 80 (vehicle 1,5 %) puis d’une réalimentation (90min), nous avons mesuré la PA, la concentration plasmatique de CCK par ELISA et le niveau d’expression de la proCCK et du récepteur aux AGCL (FFAR4) dans le duodénum.
Résultats et analyse statistique |
En condition basale (vehicle), la concentration plasmatique postprandiale de CCK était plus faible dans le groupe RCIU comparée au CTL mais ceci était sans effet sur la PA, similaire entre les 2 groupes. En réponse au palmitoléate, la concentration postprandiale plasmatique de CCK et son niveau d’expression dans le duodénum étaient significativement plus élevés chez le rat RCIU et s’accompagnaient d’une PA diminuée par rapport au contrôle. Le niveau basal (vehicle) d’expression de FFAR4 était similaire entre les deux groupes alors qu’en réponse au palmitoléate, il était significativement plus élevé chez le rat RCIU comparé au CTL. Ces résultats suggèrent que le RCIU augmenterait la sensibilité aux AGCL. Ceci pourrait également être mis en lien avec l’augmentation significative de la hauteur des villosités et du nombre de CEE-I par villosité observés chez le RCIU malgré une absence d’effet sur l’expression des gènes impliqués dans la differenciation de la lignée endocrine (Ngn3, Pdx1, Pax6, FoxA1) ou des CEE-I (NeuroD1).
Conclusion |
Le RCIU augmenterait le nombre de CEE-I favorisant ainsi le « sensing » nutritionnel chez le jeune rat. Cet effet potentiellement bénéfique au jeune âge pour favoriser la croissance chez le rat RCIU pourrait contribuer au risque métabolique à l’âge adulte.
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Vol 32 - N° 4
P. 236-237 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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