Pratiques du jeûne et de régimes restrictifs pour perdre du poids parmi 2700 survivants du cancer : résultats de la cohorte NutriNet-Santé - 15/11/18
Projet labellisé Réseau NACRe Partenariat
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
La nutrition est souvent utilisée par les survivants du cancer comme un levier leur permettant d’être acteurs de leur propre santé. Cependant, certains comportements alimentaires ne sont actuellement pas recommandés pour les patients sans surveillance médicale. Cette étude avait pour objectif d’évaluer les régimes restrictifs pour perdre du poids et les pratiques de jeûne chez les survivants du cancer de la cohorte NutriNet-Santé, ainsi que les facteurs sociodémographiques et de mode de vie associés.
Matériel et méthodes |
En octobre 2016, 2733 survivants du cancer avaient complété un questionnaire spécifique sur leurs pratiques alimentaires.
Résultats et analyse statistique |
Les patients ayant déjà pratiqué un jeûne et ceux n’en ayant jamais pratiqué (respectivement ayant déjà effectué un régime pour perdre du poids et n’en ayant jamais effectué) ont été comparés à l’aide de modèles de régression logistique. Au total, 18,3 % des survivants du cancer avaient déjà pratiqué un régime restrictif pour perdre du poids depuis leur diagnostic de cancer. Ils étaient plus susceptibles d’être des femmes (p<0,0001), d’être professionnellement actifs (p=0,0008), en surpoids (p<0,0001), d’avoir un niveau d’activité physique faible (p=0,004) et de consommer des compléments alimentaires (p=0,002). Parmi, 7,7 % avaient déjà pratiqué une période de jeûne, 4,7 % depuis leur diagnostic. Ils étaient plus susceptibles d’être des femmes (p=0,02), plus jeunes (p=0,04), d’avoir un niveau d’étude plus élevé (p=0,006), des revenus plus faibles (p=0,04), de consommer des compléments alimentaires (p=0,04) et d’avoir un niveau d’activité physique élevé (p =0,02). Le jeûne été associé à l’opinion selon laquelle une telle pratique pourrait améliorer le pronostic du cancer (p<0,0001). Les patients qui ont reçu des informations nutritionnelles d’autres patients étaient plus susceptibles de pratiquer le jeûne (OR=2,40 IC95 % [1,23–4,68], p=0,01), alors que ceux qui recevaient des informations nutritionnelles auprès des professionnels de la santé étaient moins susceptibles de pratiquer le jeûne ou un régime restrictif pour perdre du poids (0,53 [0,36–0,78], p=0,001 et 0,57 [0,46–0,72], p<0,0001 respectivement).
Conclusion |
Cette étude fournit des résultats originaux suggérant que les régimes restrictifs pour perdre du poids sont largement pratiqués par les survivants du cancer. La pratique du jeûne était moins répandue dans cette étude mais n’était pas négligeable. Les sources d’information nutritionnelle reçues depuis le diagnostic du cancer semblent être un facteur déterminant de ces pratiques.
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Vol 32 - N° 4
P. 238-239 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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