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Effet de l’âge sur les consommations alimentaires et les raisons de non-consommation : résultats d’une enquête menée auprès de 32 000 adultes âgés de 20 à 80 ans - 15/11/18

Doi : 10.1016/j.nupar.2018.09.026 
C. Sulmont-Rossé 1, , G. Feron 1, M. Hennequin 2, P. Galan 3, S. Hercberg 3, V. Andreeva 3
1 Centre des sciences du goût et de l’alimentation, AgroSup Dijon, CNRS, Inra, université Bourgogne Franche-Comté, 21000 Dijon 
2 Centre de recherche en odontologie clinique, université d’Auvergne, 63100 Clermont-Ferrand 
3 EREN, centre de recherche en épidémiologie et statistiques, université Paris 13, Inserm, INRA, CNAM, COMUE Sorbonne Paris Cité, 93017 Bobigny, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction et but de l’étude

S’il existe un certain nombre d’études ayant décrit les consommations alimentaires au sein de la population française dans différentes classes d’âge (eg. étude INCA3, 2017, pour la plus récente), très peu se sont intéressées aux raisons de non-consommation de tel ou tel type d’aliment, et notamment à l’évolution de ces raisons de non-consommation au cours de l’avancée en âge.

Matériel et méthodes

Parmi, 32 696 volontaires enrôlés dans la cohorte française NutriNet-Santé (20–80 ans ; 76 % de femmes) ont évalué leur fréquence de consommation de 21 catégories d’aliments (eg. viande ; poisson & fruits de mer ; légumes crus…). En cas de non-consommation ou de consommation faible (moins d’une fois par semaine) d’une catégorie, les volontaires devaient en indiquer la raison. Les volontaires ont été répartis en 4 groupes d’âge : 20–34 ans (n=4269) ; 35–49 ans (n=8605) ; 50–64 ans (n=11 973) ; 65–79 ans (n=7849). Pour chaque catégorie d’aliment, les fréquences de consommation ont été comparées entre les groupes à l’aide d’un modèle logistique polytomique ajusté pour les effets de sexe, de statut pondéral, de statut matrimonial, de diplôme, de niveau de revenu, d’activité physique, d’état de santé (générale et orale), de statut tabagique et de consommation d’alcool.

Résultats et analyse statistique

Les résultats révèlent une consommation plus importante de féculents et de produits laitiers frais dans les classes les plus jeunes, et inversement, une consommation plus importante de légumes cuits dans les classes les plus âgées. Les résultats montrent également une diminution de la consommation de viande (−15 %), de charcuterie (−28 %) et de desserts sucrés (−33 %) ainsi qu’une augmentation de la consommation de poisson (+60 %), de légumes et de fruits crus avec l’âge (+34 et+48 %)1 . Quelle que soit la tranche d’âge, l’une des principales raisons de la faible consommation d’un aliment est le manque d’habitude (« Je n’y pense pas » ; 21 % des réponses). Par ailleurs, les volontaires âgés justifient d’avantage la faible consommation d’un aliment pour des raisons de santé (« Ce n’est pas bon pour ma santé » ; 30 % des réponses) que les sujets plus jeunes (25 % des réponses).

Conclusion

Si certains résultats reflètent probablement des différences d’habitudes alimentaires entre générations (pâtes et yaourt chez les étudiants versus légumes cuits chez les seniors), il est possible que d’autres résultats reflètent une évolution des consommations alimentaires en faveur d’un meilleur respect des règles nutritionnelles lorsque l’on avance en âge. Toutefois, des travaux futurs devront préciser si ce résultat est particulier à la cohorte NutriNet-Santé ou s’il est observé sur l’ensemble de la population.

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Vol 32 - N° 4

P. 241 - novembre 2018 Retour au numéro
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