Association entre l’impulsivité, la consommation alimentaire, le grignotage, et les troubles du comportement alimentaire en population générale - 15/11/18
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
L’impulsivité est un trait de personnalité associé à des comportements alimentaires défavorables pour la santé ainsi qu’à l’obésité. Cependant, peu d’études ont étudié les relations entre l’impulsivité, les consommations alimentaires, et les troubles du comportement alimentaire (TCA) en population générale. L’objectif de cette étude était d’analyser l’association entre l’impulsivité, la consommation de divers groupes alimentaires, le grignotage et les TCA en population générale.
Matériel et méthodes |
En 2014, un échantillon de 51 368 participants adultes de la cohorte NutriNet-Santé ont complété le Barratt Impulsiveness Scale (BIS-11) pour évaluer leur impulsivité. Les participants ont été divisés en 3 catégories d’impulsivité à partir de seuils prédéfinis (faible, moyenne, élevée). Les consommations alimentaires ont été obtenues à partir d’au moins 3 enregistrements alimentaires de 24h auto-reportés entre 2012 et 2016. Le grignotage, considéré ici comme la fréquence de prise alimentaire en dehors des repas, a été évalué avec une question ad hoc. La présence de TCA (anorexie, boulimie ou autres types de TCA) a été évaluée avec le questionnaire SCOFF. Des modèles de régression linéaire et logistique ont été utilisés pour analyser ces associations en ajustant sur les facteurs sociodémographiques et de mode de vie.
Résultats et analyse statistique |
Comparé à un niveau d’impulsivité moyen, un haut niveau d’impulsivité (score du BIS-11>71) chez les femmes était associé à une diminution de consommation de produits laitiers (−6,8 %, p=0,02) et une augmentation de consommation d’alcool (13,9 %, p=0,002), tandis qu’un faible niveau d’impulsivité (score du BIS-11<52) était associé à une augmentation de consommation de viande (4,5 %, p=0,0008) et de desserts (10,9 %, p<0,0001), et une diminution de consommation d’alcool (−8,9 %, p=0,002). Chez les hommes, la plupart des associations étaient non significatives. Comparés à un niveau d’impulsivité moyen, les hommes et les femmes avec un niveau d’impulsivité élevé avaient une probabilité plus élevée de grignoter, et notamment de grignoter plus d’une fois par jour par rapport à ceux qui ne grignotaient pas (OR=1,82, IC95 % : 1,58–2,10). À l’inverse, les participants avec un faible niveau d’impulsivité avaient moins de chance de grignoter, et notamment de grignoter plus d’une fois par jour (OR=0,45, IC95 % : 0,42–0,49). Enfin, comparés aux participants avec un niveau moyen d’impulsivité, les participants avec un niveau d’impulsivité élevé avaient plus de chance de présenter un TCA (OR=1,89, IC95 % : 1,73–2,08), tandis que les participants avec un faible niveau d’impulsivité avaient moins de chance de présenter un TCA (OR=0,72, IC95 % : 0,66–0,78).
Conclusion |
Il existe une solide association entre l’impulsivité, le grignotage et les TCA (anorexie, boulimie ou autre) en population générale indépendamment du sexe. L’impulsivité pourrait représenter un aspect psychologique important à prendre en compte afin de promouvoir des comportements alimentaires sains et dans la prévention et la prise en charge des TCA.
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Vol 32 - N° 4
P. 252-253 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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