Les effets du réentraînement ciblé au LIPOXmax sur le comportement alimentaire et la composition corporelle sont précoces et se prolongent au moins 4 ans - 15/11/18
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Nous avons précédemment rapporté que le réentraînement ciblé au LIPOXmax (3×45min/sem) entraîne une perte de poids prolongée sur au moins 36 mois qui ne peut pas s’expliquer par le déficit énergétique mis en jeu, lequel est très modéré, et semble plutôt lié à une réduction spontanée des apports alimentaires et à des modifications du métabolisme oxydatif mitochondrial. Nous présentons ici deux travaux : (1) la caractérisation des effets métaboliques, endocriniens et comportementaux de ce réentrainement sur les 10 premières semaines ; (2) le suivi à long terme sur 4 ans.
Matériel et méthodes |
Étude 1. Nous avons voulu repréciser ces données chez 34 adultes en surcharge pondérale réentraînés au LIPOXmax pendant 10 semaines, au cours desquelles était régulièrement évalué le comportement alimentaire avec le questionnaire de Hill. Au début et à la fin de cette période étaient effectués un test petit déjeuner standardisé avec modélisation mathématique, un dosage de leptine, une impédancemétrie segmentaire et une calorimétrie d’effort. Étude 2. Suivi en consultation ambulatoire de la perte de poids cohorte de 323 patients réentraînés (âge 49±0,8 ans, 56 hommes et 267 femmes, IMC 34,6±0,4) sur 4 ans ; comparaison avec deux autres cohortes : régime pauvre en graisses sans adjonction d’exercice (LFD) et groupe témoin sans exercice ni régime (C).
Résultats et analyse statistique |
Étude 1. L’échelle de Hill est modifiée dès la première séance. La faim diminue (p=0,004), et la sensation d’être rassasié augmente (p=0,0025). L’envie de manger diminue après chaque séance (p<0,001). La puissance à laquelle est retrouvé le LIPOXmax se décalait vers la droite (+30,2±21 % p<0,0001). On notait à 10 semaines une réduction de masse grasse (−3,28±0,61kg ; p<0.001) et de tour de taille (−3,2±0,9cm p<0,02). La masse maigre et le tour de hanches restaient inchangés. Les réponses postprandiales d’insulinémie (p=0,032) et de C peptide (p=0,0058) étaient abaissées, reflétant la baisse du débit d’insulino-sécrétion préhépatique (p=0,0098). La leptinémie diminuait (−27 % p<0,02). Elle était corrélée à la sensation de faim (r=0,782 p<0,02). La variation de la leptine est négativement corrélée à celle de la faim (r=−0,707 p<0,05). Étude 2.
Le suivi de la cohorte de 323 patients réentraînés (âge 49±0,8 ans, 56 hommes et 267 femmes, IMC 34,6±0,4) montre une continuation à 4 ans de la perte de poids. Vingt-quatre sujets ont atteint les 36 mois et ont perdu en moyenne −7±1,6 % du poids initial, et 9 ont atteint 48 mois et ont perdu en moyenne −9,16±3,4 % du poids initial.
Conclusion |
Ce travail montre ainsi que les effets du réentraînement au LIPOXmax se prolongent au moins 4 ans, et sont associés à un effet régulateur sur la satiété et la faim observable dès la première semaine. Les améliorations de l’oxydation des lipides, de l’hyperinsulinisme, et de la masse grasse) sont repérables dès 10 semaines. La leptine, corrélée à la faim est davantage ici un marqueur de leptino-résistance que le l’indicateur d’un effet anorexigène.
C’est donc plutôt par ces effets biologiques et comportementaux que par un déficit calorique que cette démarche s’avère efficace dans l’obésité.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 32 - N° 4
P. 260 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?