Lorsque le dépistage nutritionnel est confié au patient : analyse prospective quantitative et qualitative au sein d’un hôpital universitaire belge - 15/11/18
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
L’étape initiale de la prise en charge de la dénutrition est le dépistage nutritionnel qui reste souvent insuffisamment exécuté. Nous avons émis l’hypothèse que le patient autonome pourrait devenir partenaire dans la réalisation de celui-ci. Cette étude a pour but d’analyser quantitativement et qualitativement le dépistage réalisé par le patient.
Matériel et méthodes |
Étude prospective observationnelle de 8 semaines au sein de 3 unités (chirurgie digestive, chirurgie ORL, oncologie) sélectionnées arbitrairement après avoir reçu un avis favorable du comité d’éthique. À l’admission, le patient recevait par les infirmières de l’unité un document de sensibilisation à la dénutrition ainsi que le dépistage. Il était invité à compléter divers items (taille déclarée, poids habituel, présence d’une perte de poids, importance et cinétique de la perte de poids, échelle visuelle analogique des prises alimentaires) et à objectiver son poids actuel (balance dans chaque chambre avec procédure de pesée). Ce document était remis aux investigateurs qui réalisaient une anamnèse nutritionnelle et un examen clinique afin de collecter les données reprises ci-dessus. Un diagnostic nutritionnel était alors établi sur base des éléments transmis par le patient et un autre sur base des données des investigateurs. Nous avons analysé le pourcentage de dépistages nutritionnels disponibles dans les 48heures de l’admission et la concordance entre les diagnostics nutritionnels au moyen du kappa quadratique. Sur base de ces deux objectifs, un échantillon minimal de 150 patients a été déterminé.
Résultats et analyse statistique |
Parmi, 476 patients ont été admis durant la période de l’étude. Deux cent quatre-vingt-un questionnaires (59 %) ont été remplis. Cent soixante-sept questionnaires complétés par le patient ont pu être analysés ; 58 questionnaires ont été remis trop tardivement aux investigateurs ; 51 questionnaires ont été remplis par les infirmières (42 par non-respect du protocole d’étude et 9 car le patient était dans l’incapacité de le faire lui-même). Deux questionnaires n’ont pu être vérifiés et 3 patients ont finalement refusé de participer à l’étude. Pour les 167 questionnaires analysés, 162 (97 %) ont été remis dans les 48heures de l’admission. Le Kappa quadratique était de 0,84 signalant un accord excellent entre les deux diagnostics.
Conclusion |
Impliquer activement le patient dans la réalisation de son dépistage nutritionnel nous a permis d’obtenir un taux de dépistage de 59 %. Dans 97 % des cas, le dépistage a été réalisé dans les 48heures de l’admission. De plus il existe un accord excellent entre le diagnostic nutritionnel réalisé sur base des données transmises par le patient et celui réalisé par l’équipe investigatrice. La récupération précoce des questionnaires pourrait être encore améliorée et l’encodage dans le dossier médical informatisé directement à l’étage constitue la prochaine étape d’optimisation.
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Vol 32 - N° 4
P. 262-263 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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