Évaluation de l’état nutritionnel par la transthyrétine : enquête internationale auprès d’experts en nutrition - 15/11/18
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
La transthyrétine (TTR, anciennement préalbumine) est un marqueur biologique pertinent pour évaluer l’état nutritionnel [1 ]. Cependant, son intérêt reste l’objet de controverses car la TTR varie avec l’inflammation et il persiste une confusion concernant son utilisation en tant que marqueur diagnostique, pronostique ou permettant de mesurer l’efficacité d’une renutrition. De plus, aucune recommandation de l’ESPEN/ASPEN n’existe concernant son utilisation et ses valeurs-seuils. Le but de cette étude était d’évaluer l’utilisation de ce marqueur dans la pratique bioclinique à l’échelle internationale.
Matériel et méthodes |
Un panel international d’experts (n=45) a été interrogé sur l’utilisation de la TTR en pratique clinique, sur l’existence de recommandations par les autorités de santé ou les sociétés savantes ainsi que sur les valeurs-seuils définissant la dénutrition dans leurs pays respectifs.
Résultats et analyse statistique |
An total, 28 experts (chirurgie [8], nutrition [5], soins intensifs [4], gériatrie [4], biologie [4], pédiatrie [1], médecine interne [1], gastro-entérologie [1]) de 15 pays ont participé. La TTR apparaît dans des recommandations nationales en Italie, en Pologne, au Royaume-Uni (RU) et en France (Tableau 1).
La TTR est utilisée plus ou moins largement en Allemagne, au Chili, en Suisse et en République Tchèque. Elle est rarement utilisée en routine au RU et en Suède où le dosage de ce marqueur est centralisé dans des laboratoires de référence. En Argentine, au Brésil, au Canada, en Israël, au Japon, aux Pays-Bas et aux États-Unis, la TTR n’est pas ou plus utilisée par manque de preuve concernant son utilité, à cause de son manque de spécificité ou pour son coût.
Conclusion |
Bien que la TTR reste très utilisée à des fins de recherche, elle n’est plus dosée en pratique clinique dans plusieurs pays. Étant donnée la difficulté de trouver un marqueur consensuel pour aider au diagnostic de la dénutrition, un marqueur aussi simple et bon marché devrait pourtant retenir l’attention. Cependant, des études supplémentaires sont nécessaires pour définir des recommandations internationales relatives à son utilisation et à ses valeurs-seuils car celles préconisées en France et en Pologne sont clairement trop basses.
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Vol 32 - N° 4
P. 272 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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