S'abonner

Nutrition artificielle chez le sujet âgé de plus de 75 ans : audit clinique des prescriptions - 15/11/18

Doi : 10.1016/j.nupar.2018.09.098 
M.A. Cerfon, S. Parat , C. Chambrier, D. Barnoud, S. Ait, C. Rioufol
 Hospices civils de Lyon, centre hospitalier Lyon Sud, Pierre-Bénite, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 2
Iconographies 0
Vidéos 0
Autres 0

Résumé

Introduction et but de l’étude

Une dénutrition protéinoénergétique est retrouvée chez 50 à 60 % des personnes âgées (PA) hospitalisées. Celle-ci est responsable d’une augmentation de la mortalité, de la durée moyenne de séjour et du risque d’infections nosocomiales. La prise en charge adaptée de la dénutrition représente donc un enjeu majeur en gériatrie. L’objectif de l’étude a été d’évaluer la conformité des prescriptions de nutrition artificielle (NA) (nutrition entérale [NE] et parentérale [NP]) chez le sujet âgé de plus de 75 ans.

Matériel et méthodes

Nous avons conduit un audit clinique rétrospectif, observationnel, monocentrique, réalisé un jour donné sur l’ensemble d’un groupement hospitalier de 974 lits de MCO et de SSR. Tous les patients hospitalisés, âgés de 75 ans et plus, avec une prescription de NE et/ou NP ont été inclus. Une grille de recueil (30 critères, regroupés en 4 catégories : caractéristiques épidémiologiques, facteur de risque de dénutrition, marqueurs de dénutrition et caractéristiques de la prescription), validée par un pharmacien et un médecin, a été utilisée. La conformité de la prescription au regard des recommandations de la SFNEP a été évaluée par un binôme expert médecin/pharmacien.

Résultats et analyse statistique

Seize sur 171 patients, âgés de 75 ans et plus, hospitalisés ont été inclus dans l’audit (9 %). Les caractéristiques sont les suivants : âge moyen : 81 ans (±4,43), sexe ratio homme/femme : 3, IMC moyen : 22 (±4,4), 5 patients avec IMC<21. Le pourcentage de perte de poids est calculé pour 56 % des patients. Tous les patients présentent au moins un facteur de risque de dénutrition, les plus fréquents étant : cancers (68,75 %), hypercatabolisme (68,75 %) et pathologies digestives (62,5 %). La dénutrition est définie chez 50 % des patients (dénutrition sévère : 31 %, modérée : 19 %). Les prescriptions sont réparties de la façon suivante : NE 30 % (80 % : sonde nasogastrique, 20 % gastrotomie) et NP : 69 % (91 % voie veineuse centrale). Cinquante-cinq pour cent des prescriptions de NP ne sont pas jugées conformes aux recommandations. Dans 100 % des cas, une supplémentation en vitamines et en oligo-éléments est réalisée, 91 % sont des pré-mélanges industriels. Seuls 18 pour cent des patients recevant une NP présentent une contre-indication à la NE. Toutes les prescriptions de NE sont jugées conformes, 100 % des prescriptions sont des mélanges polymériques. L’équipe transversale de nutrition n’a été sollicité pour aucun patient de l’étude. Concernant la NE, un avis diététicien a été retrouvé pour 67 % des prescriptions, celui-ci est non suivi par les prescripteurs dans 75 % des cas.

Conclusion

La majorité des prescriptions de NP ne sont pas conformes aux recommandations de la SFENP. La NP reste pourtant une pratique plus à risque de complication que la NE dont le recours est insuffisant. Une diffusion de ces résultats auprès des prescripteurs, ainsi que la mise en place de mesure correctives, leur diffusion et l’évaluation de leur impact à un an est nécessaire afin d’améliorer la prise en charge de la PA dénutrie au sein de notre établissement.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 32 - N° 4

P. 277-278 - novembre 2018 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • La délétion de 4E-BP1 et 4E-BP2 permet le maintien de la masse, de la force et de la synthèse protéique musculaires chez des souris âgées mâles
  • O. Le Bacquer, K. Combe, J. Salles, D. Dardevet, L. Combaret, C. Guillet, C. Domingues-Faria, Y. Boirie, C. Giraudet, V. Patrac, S. Walrand
| Article suivant Article suivant
  • Vieillissement et disponibilité des acides aminés des mélanges immunomodulateurs après un stress chirurgical chez le rat
  • N. Tennoune-El Hafaia, G. Ventura, S. Le Plenier, C. Choisy, N. Neveux, S. Nakib, L. Cynober, J.-P. De Bandt, A. Raynaud-Simon

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.