Adaptation du métabolisme protéique tissu-dépendante dans un modèle murin d’anorexie - 15/11/18
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
L’anorexie mentale est un trouble du comportement alimentaire associé à un état de dénutrition chronique sévère avec une perte de masse grasse et de masse maigre et des adaptations métaboliques. Afin de mieux comprendre la régulation de l’homéostasie protéique au cours de l’anorexie, nous avons étudié le métabolisme protéique dans différents tissus au cours du modèle d’anorexie associée à une activité physique (ABA) chez la souris.
Matériel et méthodes |
Des souris femelles C57Bl/6 ont été placées dans des cages avec (ABA, n=8) ou sans roue d’activité (Contrôles, CT – n=8 ; accès limité à l’alimentation, LFA – n=8). Les groupes ABA et LFA avaient un accès progressivement limité à l’alimentation de 6h/j au jour 6 à 3h/j au jour 9. Le protocole était poursuivi jusqu’au jour 17. Un suivi quotidien des animaux a été réalisé (poids, prise alimentaire et hydrique, activité physique). Au jour 17, vingt minutes avant l’euthanasie, une injection intraveineuse de puromycine a été réalisée afin d’évaluer la synthèse protéique dans différents tissus (hypothalamus, estomac, colon, foie, muscle soléaire et tibialis antérieur) par la méthode SUnSET. Enfin, le rapport LC3II/LC3I, marqueur de l’autophagie, a été analysé par western-blot.
Résultats et analyse statistique |
Au jour 17, les souris ABA présentaient un poids et une prise alimentaire plus faibles que les souris LFA et CT (p<0,05). La synthèse protéique était augmentée uniquement au niveau hypothalamique chez les souris ABA (+106 %, p<0,05), alors qu’elle diminuait au niveau du colon (−33 %, p<0,05) et du muscle soléaire (−49,8 %, p<0,05). La synthèse protéique n’était pas significativement modifiée au niveau gastrique, du foie et du tibialis antérieur. Une augmentation significative de l’autophagie (rapport LC3II/LC3I) était observée au niveau de l’hypothalamus (×37,5 ; p<0,05), du colon (×2,0 ; p<0,05) et du foie (×2,1 ; p<0,05). Les souris LFA présentaient un profil intermédiaire entre les souris CT et ABA.
Conclusion |
Le métabolisme protéique est modifié de façon tissu-dépendante chez la souris femelle au cours du modèle ABA. L’hypothalamus est le seul tissu étudié où la synthèse protéique est augmentée, possiblement pour favoriser la prise alimentaire. Certains tissus périphériques (colon, muscle soléaire) présentant au contraire une diminution de cette synthèse protéique. Ces résultats suggèrent des mécanismes adaptatifs contribuant à favoriser les fonctions cérébrales au cours de l’anorexie.
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Vol 32 - N° 4
P. 279-280 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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