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Connaissances et opinions vis-à-vis de certains facteurs nutritionnels chez les survivants du cancer : résultats de la cohorte NutriNet-Santé - 15/11/18

Doi : 10.1016/j.nupar.2018.09.112 
P. Fassier 1, , B. Srour 1, L. Zelek 1, 2, B. Alles 1, E. Kesse-Guyot 1, P. Cohen 3, P. Bachmann 4, M. Touillaud 4, N. Druesne-Pecollo 1, P. Galan 1, P. Latino-Martel 1, S. Hercberg 1, 5, M. Deschasaux 1, M. Touvier 1
1 Équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle EREN, UMR U1153 Inserm, U1125 Inra, Cnam, université Paris 13, centre de recherche en épidémiologie et viostatistiques Sorbonne Paris Cité 
2 Département d’oncologie, hôpital Avicenne, Bobigny 
3 Département de sociologie, DySola, université de Rouen, Rouen 
4 Centre Léon Bérard, Lyon 
5 AP–HP, hôpital Avicenne, Bobigny, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction et but de l’étude

Les objectifs de cette étude étaient 1) d’investiguer les opinions des survivants du cancer de l’étude NutriNet-Santé concernant certains facteurs nutritionnels spécifiques, 2) de mettre en relation ces opinions avec d’une part, les pratiques nutritionnelles, et d’autre part, avec les sources d’informations nutritionnelles auxquelles ils ont eu accès depuis leur diagnostic.

Matériel et méthodes

En octobre 2016, 2119 survivants du cancer avaient complété un questionnaire spécifique portant sur leurs opinions en matière de nutrition et disposaient de données concernant leurs pratiques alimentaires. Nous avons investigué les opinions liées aux facteurs nutritionnels suivants, pour lesquels de nombreux messages, parfois contradictoires, sont véhiculés auprès du public : les compléments alimentaires, les produits Bio, le gluten, la viande rouge/charcuterie, les produits laitiers/le lait.

Résultats et analyse statistique

Des modèles de régressions logistiques ajustées sur l’âge et le sexe ont été utilisés. Parmi, 69,9 % des survivants du cancer consommaient des compléments alimentaires. Au total, 80,5 % des patients qui attribuaient un impact positif aux compléments en consommaient. Parmi, 89,8 % des individus consommaient des produits Bio. Plus de la moitié (55,5 %) pensaient que la consommation de produits Bio avait un impact positif sur leur cancer. Une proportion relativement importante des patients excluait le gluten de leur alimentation (9,2 % partiellement et 3,1 % totalement), 7,1 % lui attribuaient un impact négatif. Soixante-treize pour cent des patients pensaient que la consommation de viande rouge avait un impact négatif sur leur cancer (71 % avaient cette opinion concernant la charcuterie). Une proportion importante de sujets excluait la viande rouge (39,2 % partiellement et 4,6 % totalement) et la charcuterie (34,8 % partiellement et 8,9 % totalement) de leur alimentation. Les opinions concernant la consommation de lait étaient contrastées : 21 % lui attribuaient un impact négatif alors que 14,0 %, lui attribuaient un impact positif. En revanche, 31 % des patients pensaient que la consommation de produits laitiers hors lait avait un impact positif sur leur cancer. Globalement, les patients qui déclaraient des opinions non fondées scientifiquements utilisaient plus souvent Internet principale source d’information nutritionnelle.

Conclusion

Cette étude fournit des informations importantes sur les opinions des survivants du cancer vis-à-vis de facteurs nutritionnels clés et médiatisés et montre un lien fort entre opinions et pratiques. Nous avons également observé que les opinions étaient corrélées aux sources d’informations nutritionnelles. Il est donc important d’élaborer des stratégies visant à transmettre des messages clés et scientifiquement validés aux patients atteints de cancer (sites Internet officiels, brochures ou dialogue avec les professionnels de santé par exemple).

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Vol 32 - N° 4

P. 284 - novembre 2018 Retour au numéro
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