Absence d’impact de la nutrition artificielle sur le métabolisme glucidique des tumeurs de l’œsophage et des voies aérodigestives supérieures - 15/11/18
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
En cancérologie, le recours à la nutrition artificielle est fréquent pour des patients dénutris et/ou dont les apports oraux sont insuffisants. L’impact de cette nutrition sur la croissance tumorale est controversé. L’objectif de cette étude est d’étudier par TEP/TDM au 18F-FDG l’évolution du métabolisme glucidique des tumeurs avant et après nutrition artificielle.
Matériel et méthodes |
Les critères d’inclusion étaient : patients pris en charge pour une tumeur de l’œsophage (adénocarcinome ou cancer épidermoïde) ou des voies aérodigestives supérieures (VADS), perte de poids de plus de 5 %, et pouvant bénéficier d’une nutrition artificielle (entérale ou parentérale). Pour chaque patient, 2 évaluations par TEP/TDM au 18F-FDG étaient réalisées : la première avant la mise en place de la nutrition artificielle (faisant partie du bilan d’extension standard) et la seconde après plusieurs jours de nutrition artificielle. Les patients n’avaient pas de traitement à visée oncologique entre les deux examens. La prise en charge nutritionnelle était réalisée en suivant les recommandations françaises « nutrition et cancer », les apports caloriques totaux devant être compris entre 30 et 35 Kcal/kg/j dont 1,2 à 1,5g/kg/j de protéines. Différents paramètres métaboliques ont été étudiés, dont les variations de standardized uptake value (SUV) du 18FDG.
Résultats et analyse statistique |
Dix patients (8 hommes et 2 femmes) ont été inclus dans cette étude, 7 pris en charge pour un cancer de l’œsophage, 3 pour un cancer des VADS. La perte de poids moyenne dans les 6 derniers mois étaient de 10,8 % [7,3–34]. Tous les patients ont bénéficié d’une nutrition artificielle, 8 par voie entérale et 2 par voie parentérale, d’une durée moyenne de 7,1jours [5–9] entre les deux évaluations par TEP/TDM. Aucune différence statistiquement significative (ni tendance) n’a été mise en évidence entre les TEP/TDM 1 et 2 concernant l’ensemble des paramètres du métabolisme glucidique étudiés.
Conclusion |
La nutrition artificielle standard chez les patients dénutris suivis pour un cancer de l’œsophage ou des VADS ne semble pas modifier le métabolisme glucidique tumoral.
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Vol 32 - N° 4
P. 289 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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