Intérêt d’une gastrostomie prophylactique en cas de laryngectomie partielle - 15/11/18
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Il n’existe pas de consensus pour la réalisation d’une gastrostomie prophylactique, chez les patients bénéficiant d’une laryngectomie partielle, chirurgie qui permet de préserver les fonctions du larynx (phonation, déglutition et respiration), la nutrition entérale étant envisagée pour une courte durée.
L’objectif de ce travail était donc d’évaluer le recours à la nutrition artificielle et de déterminer, l’intérêt ou non d’une gastrostomie prophylactique pour ce type de chirurgie.
Matériel et méthodes |
Les dossiers médicaux des patients ayant bénéficié d’une laryngectomie partielle pour prise en charge d’un cancer des VADS entre 2008 et 2017 ont été analysés de façon rétrospective de manière à colliger les données suivantes : sexe, âge, classification TNM, technique de chirurgie, durée du séjour, type de nutrition artificielle, présence ou non d’une trachéotomie, d’un traitement adjuvant et la durée de la nutrition.
Résultats et analyse statistique |
(m±SD ; test t de Welch) : Parmi les 31 dossiers nutritionnels exploitables sur les 74 séjours avec actes de laryngectomie partielle : l’âge moyen était de 60±9 ans (âge médian 58 ans [45–81]) avec une prédominance masculine (sex-ratio H/F=9,33). Treize pour cent des tumeurs étaient classées T1, 55 % T2, 22 % T3 et 10 % non précisées. Ces patients avaient subi une laryngectomie partielle dans 42 % supracricoïdienne avec reconstruction par crico-hyoïdo-épiglottopexie CHEP ou par crico-hyoïdopexie CHP (Groupe 1), 32 % supraglottique (Groupe 2) et 26 % frontale ou fronto-latérale (Groupe 3). La durée moyenne de séjour était de 17±10jours (DMS médiane de 13jours [7–58]). Quatre-vingt-quatorze pour cent des patients avaient bénéficié d’une nutrition entérale (93 % par sonde nasogastrique, 7 % par gastrostomie), 6 % d’une nutrition parentérale. Cinquante-deux pour cent des patients étaient trachéotomisés. Seuls 13 % avaient eu une radiothérapie et/ou chimiothérapie postopératoire. La durée moyenne de nutrition artificielle était de 112±210jours (durée médiane 44jours [5–931], et respectivement pour le G1 de 144±203jours (durée médiane 69jours [20–772], le G2 de 151±282jours (durée médiane 50jours [5–931] et le G3 de 12±6jours (durée médiane 13jours [5–21]. Les patients porteurs d’une trachéotomie avaient une durée de nutrition artificielle de 177±278jours (durée médiane 50jours [7–931]) versus pour les non trachéotomisés 43±39jours (durée médiane 30jours [5–122]) (p=0,08).
Conclusion |
Au vue des durées moyennes de nutrition, une gastrostomie prophylactique semble indiquée pour les patients bénéficiant d’une laryngectomie supracricoïdienne et supraglottique.
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Vol 32 - N° 4
P. 299-300 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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