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Étude des comportements alimentaires des patients cancéreux - 15/11/18

Doi : 10.1016/j.nupar.2018.09.145 
Z. Lakehayli 1, , Z. Bourhaleb 1, I. Ait kaikai 1, I. Ahmadaye Khalil 2, M. Aouad 3, Z. Bouchbika 1, N. Benchakroun 1, N. Tawfiq 1, H. Jouhadi 1, S. Sahraoui 1, A. Benider 1
1 Centre Mohammed VI pour le traitement des cancers 
2 Registre des cancer Grand Casablanca, CHU Ibn Rochd 
3 Cabinet de nutrition Mehdi Aouad, Casablanca, Maroc 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction et but de l’étude

La malnutrition fréquente chez le patient cancéreux est un facteur de mauvais pronostic. Le but de notre étude est de relever les différents troubles de comportement alimentaire afin d’améliorer la prise en charge du volet nutritionnel.

Matériel et méthodes

C’est une étude transversale menée au centre d’oncologie du CHU de Casablanca à l’aide d’un questionnaire évaluant le profil épidémio-clinique, la place de la nutrition dans la prise en charge et le statut nutritionnel calculé par score Mini Nutritional Assessement (MNA). La saisie des données a été effectuée sur Excel et analysée par le logiciel SPSS 21.0.

Résultats et analyse statistique

Un total de 100 patients a été interrogé, avec un âge moyen de 47,8±14,7 ans. La majorité des cas était de sexe féminin avec une sex-ratio H/F de 0,4. Le cancer du sein était la localisation prédominante (36 % des cas) suivi du cancer colorectal (12 % des cas). Trente et un pour cent des patients étaient métastatiques. La majorité des patients étaient sous chimiothérapie à but curatif soit 36 % des cas, 27 % des patients étaient en cours de radiothérapie et 10 % en cours radio-chimiothérapie concomitante. Concernant les restrictions alimentaires, 53 % de nos patients ne consommaient plus de viande rouge craignant qu’elle soit la cause de leur maladie ou favoriserait les rechutes (24 % des cas). Plus que la moitié de nos malades ne consommaient plus de produits laitiers (51 % des cas) par peur de rechutes (20 % des cas). Soixante-dix pour cent de nos patients ont perdu du poids en cours du traitement dont 30 % en moins de 3 mois. La perte moyenne du poids était de 12,1±9 Kg. Cinquante-deux pour cent des patients présentaient une perte d’appétit. L’appréciation de l’état nutritionnel à travers le score MNA a conclu que 20 % de nos patients étaient en dénutrition avérée et 40 % des patients à risque de dénutrition. Avant leur maladie 99 % des patients considéraient l’alimentation comme un moment de plaisir et de partage contre 55 % après le cancer, pour 45 % des patients l’alimentation est une contrainte et obligation. La nutrition a été abordée par les médecins chez seulement 23 % des patients. Dans notre série, le statut nutritionnel des patients était sensiblement lié au type de traitement reçu (p=0,045), en effet la radio-chimiothérapie concomitante était la plus pourvoyeuse de dénutrition (27 % des cas). Cependant, La localisation du cancer primitif (p=0,179), la présence de métastases (p=0,363) et le statut socioéconomique des patients (p=0,087) ne semblent pas influencer le statut nutritionnel. Le comportement alimentaire des patients était fortement influencé par le niveau d’études (p=0,02). La localisation du cancer primitif influençait également le comportement alimentaire des patients (p=0,046), les patients atteints de cancer d’origine digestif (colorectal, œsophage, estomac) consommaient moins de viandes comparativement aux autres localisations.

Conclusion

Beaucoup de patients cancéreux décèdent de dénutrition, d’ou la nécessité de l’intégration de l’éducation alimentaire dans la prise en charge thérapeutique globale.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


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Vol 32 - N° 4

P. 300 - novembre 2018 Retour au numéro
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