Les apports protéiques prédisent la prise alimentaire dans l’anorexie mentale - 15/11/18
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Les déterminants physiologiques de la prise alimentaire chez les patients souffrant d’anorexie mentale restent à préciser. Plusieurs auteurs ont proCposé que le comportement alimentaire de ces patients était basé sur un évitement des lipides ou des glucides. À l’inverse, nous avons émis l’hypothèse que les besoins protéiques déterminaient, au moins en partie, la prise alimentaire dans l’anorexie mentale comme cela a pu être proposé dans l’obésité.
Matériel et méthodes |
Nous avons recherché de manière systématique les articles précédemment publiés rapportant la composition macro-nutritionnelle des apports spontanés de patients souffrant d’anorexie mentale. Parmi les 406 articles extraits de la base de données Pubmed, 19 publications ont été retenus sur la base de leur titre et de leur résumé. Au final, 13 articles publiés entre 1967 et 2017 correspondaient aux critères d’inclusion et ont été inclus. La composition macronutritionnelle moyenne a été déterminée pour chaque étude. En se basant sur ces données, nous avons utilisé un modèle de régression linéaire simple pour prédire, à partir des apports provenant d’un macronutriment, les apports provenant de la somme des deux autres macronutriments.
Résultats et analyse statistique |
Les apports protéiques prédisaient la somme des apports glucidiques et lipidiques (p<0,001, R2=0,87). À l’inverse, ni les apports glucidiques ni les apports lipidiques ne prédisaient le reste des apports oraux. De plus, les apports protéiques étaient proches au sein des différentes études 17 [15–23] % correspondant à 1,2 [0,8–1,3] g/kg/j en rapport avec les apports nutritionnels conseillés en population générale. Les apports glucidiques et lipidiques étaient eux beaucoup plus variables (respectivement : 55 [38–68] % et 30 [18–45] %).
Conclusion |
Ces données suggèrent que la prise protéique reste sous contrôle physiologique dans l’anorexie mentale malgré les perturbations cognitives. Les apports glucidiques et lipidiques sont vraisemblablement déterminés par les apports protéiques. Les résultats de cette étude ouvrent de nouvelles voies de recherche et de prise en charge des patients souffrant d’anorexie mentale. En effet, si l’on tient compte du fait que l’apport protéique guide les apports de glucides et de lipides et que les protéines ont un effet satiétogène, diminuer légèrement, tout en couvrant les besoins, la teneur en protéine des régimes administrés aux patients souffrant d’anorexie mentale pourrait aider à augmenter leurs apports énergétiques et favoriser une reprise de poids. Des études d’intervention sont nécessaires pour étayer cette hypothèse.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 32 - N° 4
P. 301-302 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?