Obésité, activité physique et habitudes nutritionnelles dans la population urbaine de l’Ouest Algérien - 15/11/18
ISOR
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
En Algérie, la transition épidémiologique est une évidence sanitaire depuis trois décennies, et les modifications des habitudes alimentaires et de l’activité physique sont en cours dans les environnements urbains. L’objectif de ce travail est de décrire l’obésité et ses facteurs connexes comme la consommation alimentaire et l’activité physique dans une population urbaine de l’Ouest algérien.
Matériel et méthodes |
Une étude transversale a été menée en 2008, sur un échantillon de 787 sujets âgés de 30 à 64 ans (sex-ratioM/F=0,94). Les sujets ont été tirés au sort au hasard dans la liste des assurés résidant dans la ville d’Oran (nord-ouest de l’Algérie). Après obtention du consentement éclairé, les sujets ont participé à une enquête clinique, anthropométrique et nutritionnelle. L’obésité abdominale a été définie selon le critère NCEP-ATPIII (tour de taille≥102cm chez les hommes et 88cm chez les femmes). Le niveau d’activité physique a été défini en quartiles comme « nul », « faible », « moyen » et « haut » après sommation des scores pour les activités sportives, la marche, le ménage et l’activité physique au travail. L’apport alimentaire a été évalué par un questionnaire de fréquence hebdomadaire de consommation des aliments. Chaque apport des différents types d’aliments a été dichotomisé en faibles ou non-consommateurs, versus consommateurs ou grands consommateurs basés sur la médiane de l’apport alimentaire.
Résultats et analyse statistique |
La prévalence globale du surpoids est de 56,8 % (hommes 48,2 % et femmes 62,8 %) et celle de l’obésité est de 21,2 % (hommes 9,0 % et femmes 32,5 %). L’IMC moyen reste stable dans tous les groupes d’âge chez les hommes alors qu’il augmente rapidement chez les femmes à partir de 35 ans. 46,8 % des femmes présentent une obésité abdominale vs 12,1 % chez les hommes. L’activité physique est faible ou nulle chez 74,2 % des sujets (78,6 % chez les femmes 78,6 % vs 69,3 % chez les hommes, p<0,001).
Les céréales et les féculents sont encore largement consommés (au moins deux fois par jour par 92,9 % des sujets). La consommation de fruits et légumes est inférieure à celle recommandée dans le régime méditerranéen, pendant que les produits laitiers (au moins deux fois par jour par 51,3 % des sujets) et les desserts sucrés (au moins une fois par jour par 67,6 % des sujets) sont trop fréquemment consommés.
Conclusion |
De toute évidence, la consommation alimentaire peu concordante au régime méditerranéen, associée à une activité physique faible, augmente la fréquence de l’obésité et du risque cardiovasculaire, principalement chez les femmes, en zone urbaine dans l’Ouest Algérien.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 32 - N° 4
P. 308 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?