Profil d’expression des microARNs du tissu adipeux de patients obèses associés à la restriction calorique - 15/11/18
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Les microARNs (miRs) sont des petits ARNs endogènes qui régulent négativement l’expression des gènes de façon post-transcriptionnelle. Ils auraient un rôle important dans la régulation de certaines voies métaboliques dans le tissu adipeux (TA). Les miRs sont particulièrement stables et représentent de potentiels biomarqueurs d’intérêt. Notamment, dans le domaine de la prise en charge de l’obésité, ils pourraient être des marqueurs de la réponse à une intervention diététique de restriction calorique.
Le but de ce travail est d’analyser les changements du miRnome du TA de patients obèses ou en surpoids soumis à une restriction calorique, en comparant les niveaux d’expressions en basal à ceux à la fin de l’intervention.
Matériel et méthodes |
Un essai clinique randomisé consistant en 8 semaines de restriction calorique a recruté 548 sujets, qui ont bénéficié de multiples investigations cliniques : enquêtes diététiques, paramètres anthropométriques et sanguins. Des biopsies de TA sous-cutané à l’aiguille ont été réalisées en basal et à 8 semaines. Le profil d’expression des miRs a été déterminé par des puces à microARNS et validé par RTqPCR. Des modèles mixtes ont été construits, avec la différence d’expression des miRs comme variable dépendante, et ajustés sur l’âge, le sexe, le pourcentage de perte de poids et la différence d’apport énergétique, le centre étant considéré comme un effet aléatoire. Les calculs ont été faits grâce au logiciel R (version 3.2.2), implémenté des packages lme4 (version 1.1-11) et boot (version 1.3-17).
Résultats et analyse statistique |
Cent cinquante huit sujets ayant à la fois des données disponibles d’expression des miRs et des recueils diététiques ont été inclus. Neuf miRs étaient différentiellement régulés (p>0,05). Tous sauf un avaient un b négatif, ce qui signifie que plus la restriction calorique est forte, plus l’expression du miR diminue.
Les miRs les plus significativement régulés ont été validés par RTqPCR sur un groupe de validation de 142 sujets, selon les mêmes méthodes. Un seul miR s’est avéré proche de la significativité, miR-22-3p, (p=0,086). Un b négatif (−0,03) indique que la diminution du niveau d’expression du miR-22-3p dans le TA est associé à une restriction calorique plus forte.
Conclusion |
Une restriction calorique forte chez des individus obèses est associée négativement au niveau d’expression du miR-22-3p dans le TA sous-cutané.
Des études futures détermineront si ce miR est détectable dans le plasma sanguin, potentiellement produit par le TA, constituant ainsi un biomarqueur de la restriction calorique.
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Vol 32 - N° 4
P. 311 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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