Évaluation des pratiques d’administration de la nutrition parentérale pédiatrique : audit observationnel et autoévaluation dans un centre hospitalo-universitaire - 15/11/18
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
L’administration de la nutrition parentérale (NP) est une pratique à risque, et plus particulièrement en pédiatrie. Suite à l’instruction DGOS du 20 mars 2015, un audit observationnel et une autoévaluation des pratiques d’administration de la NP pédiatrique ont été réalisés. L’objectif de ce travail était de mesurer les écarts entre la pratique observée ou déclarée et celle attendue au regard des référentiels locaux et nationaux.
Matériel et méthodes |
L’évaluation des pratiques d’administration s’est déroulée en 2 phases : un audit observationnel dans différents services de pédiatrie puis un questionnaire d’autoévaluation réalisé auprès des infirmières (IDE) de ces secteurs. Cela concernait tous les types de poches ou solutés de NP (préparations en interne ou industrielles). La grille d’audit, élaborée par un groupe de travail pluridisciplinaire, était composée de 19 critères définis à partir des recommandations de l’IGAS, de l’HAS et de l’instruction DGOS.
Résultats et analyse statistique |
Au total, 35 observations et 63 questionnaires d’autoévaluation ont été colligés. Avant administration, plus de 91 % des IDE ont réalisé (ou déclaré réaliser) une friction hydro-alcoolique. L’identité du patient était vérifiée dans 97 % des cas. L’aspect du mélange et l’intégrité du contenu ainsi que la date de péremption étaient contrôlés dans 85 % des cas. La confrontation de la composition de la poche avec la prescription était réalisée dans 58 % des cas (21 % lors de l’autoévaluation). Concernant l’étape d’administration de la NP en elle-même, la pose d’un filtre sur la ligne d’administration de la NP était effective dans 41 % des cas (60 % des IDE déclaraient ne jamais en utiliser). Seulement 35 % des IDE déclarait connaître la durée de stabilité des NP à température ambiante versus 74 % lors de l’audit. L’heure limite d’utilisation de la poche n’était jamais renseignée pour 77 % du personnel interrogé (88 % lors de l’autoévaluation). Quarante-neuf pour cent des IDE déclaraient ne pas changer la ligne d’administration des poches de NP avec lipides au moins une fois par jour, et 22 % d’entre elles ne pas changer de ligne au moins une fois toutes les 96h pour les poches binaires. Trois changements de ligne d’administration de NP étaient non conformes lors de l’audit.
La traçabilité de l’heure d’administration et de la personne qui effectue cette tâche était renseignée dans plus de 80 % des cas. Seulement 6 % des IDE ont déclaré avoir reçu une formation spécifique au sein du service concernant l’administration des poches de NP.
Conclusion |
L’analyse des résultats a permis de mettre en exergue des points critiques dans les pratiques d’administration de la NP en pédiatrie. Un mode opératoire synthétisant les consignes à appliquer lors de l’administration a été réalisé ainsi qu’une check-list, à coller dans le dossier du patient, pour tracer les contrôles réalisés lors de la pose. Une réflexion est en cours au sujet de la faisabilité de pose de filtres selon les différents schémas de montages de perfusion. Enfin, une formation spécifique du personnel de soins sera envisagée associant des rappels d’hygiène et de bonnes pratiques d’administration de la nutrition parentérale pédiatrique.
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Vol 32 - N° 4
P. 318-319 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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