L’analyse des acides gras érythrocytaires maternels en début de grossesse révèle un faible index oméga-3 - 15/11/18
Florence Bernardy
Anne-Françoise Donneau
Nadia Dardenne
Marie Timmermans
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Depuis plusieurs années, les acides gras suscitent un intérêt considérable en raison de leur implication sur la santé. Dans le cadre précis de la grossesse, la plupart des recherches ont mis l’accent sur les acides gras poly-insaturés, en particulier ceux à longue chaîne. Ils seraient impliqués dans le bon déroulement de la grossesse et le développement optimal du fœtus et de l’enfant [1 ].
La présente étude vise à déterminer le profil des acides gras liés aux phospholipides des membranes érythrocytaires maternelles en début de grossesse ainsi qu’à identifier les déterminants potentiels des concentrations des acides gras poly-insaturés. Il s’agit des données Baseline d’une étude de cohorte menée entre le 1er février 2016 et le 30 avril 2017 afin d’évaluer la pertinence des acides gras érythrocytaires en tant qu’indicateur de l’état de santé maternelle, fœtale et néonatale.
Matériel et méthodes |
Cent vingt-deux femmes enceintes de 6 à 18 semaines, ayant assisté à une consultation prénatale au centre régional de la Citadelle de Liège (Belgique), ont été inclues. L’analyse des acides gras a été réalisée par chromatographie en phase gazeuse. En l’absence de valeurs seuils (« cutoff values »), basées sur des considérations de santé, les différentes catégories d’acides gras ont été déterminées à partir des valeurs de référence.
Résultats et analyse statistique |
Les résultats ont révélé de faibles concentrations d’acides gras mono-insaturés ainsi que d’acides gras poly-insaturés oméga-3 à longue chaîne. Plus de 75 % des femmes enceintes présentent des niveaux d’acides palmitique, oléique et eicosapentaénoïque (EPA) ainsi qu’un index oméga-3 (IOM3) inférieurs aux valeurs de référence. L’acide docosahexaénoïque (DHA) et l’IOM3 sont affectés par un grand nombre de caractéristiques maternelles. Des concentrations plus élevées de DHA ont été observées chez les participantes de nationalité étrangère, physiquement actives ainsi que les non-fumeuses. Les mêmes déterminants ont été identifiés pour l’IOM3. Au niveau nutritionnel, les suppléments d’acides gras oméga-3 et les apports alimentaires semblent être complémentaires. Le DHA provenant des suppléments (mais pas de l’alimentation) et l’EPA provenant de l’alimentation (mais pas des suppléments) ont été associés à des concentrations plus élevées de DHA (r=0,57 ; p=0,0009) et d’EPA (rs=0,47 ; p=0,0101), respectivement.
Conclusion |
La prévalence élevée d’un statut inadéquat pour plusieurs acides gras chez la femme enceinte constituent un problème de santé publique, nécessitant des interventions. Même si les études qui ont étudié l’impact des acides gras sur la santé maternelle et fœtale se sont multipliées ces dernières décennies, les preuves ne sont pas encore suffisamment concluantes et engagent à poursuivre les recherches. À l’avenir, celles-ci ne devraient pas se limiter à l’étude d’un seul acide gras : c’est probablement le profil global qui est en jeu.
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Vol 32 - N° 4
P. 334-335 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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