Rythme alimentaire chez un groupe d’étudiantes en sciences de la santé - 15/11/18
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Les activités liées à l’alimentation contribuent fortement à rythmer la vie sociale, tout en étant en retour fortement soumises aux rythmes sociaux. En effet, au cours de la vie estudiantine les étudiants perdent leur rythme de vie habituel ce qui influence leurs habitudes alimentaires. L’objectif de notre étude était d’étudier le rythme alimentaire et les facteurs l’influençant chez un groupe d’étudiantes.
Matériel et méthodes |
Nous avons mené une étude descriptive transversale qui a concerné 100 étudiantes en sciences de la santé. Les étudiantes ont bénéficié d’une anamnèse, d’une mesure des paramètres anthropométriques (poids, taille, tour de taille), d’un calcul de l’indice de masse corporelle (IMC). Les habitudes et le rythme alimentaire ont été évalués par une enquête alimentaire basée sur un enregistrement sur 4jours.
Résultats et analyse statistique |
L’âge moyen des étudiantes était de 21,38±0,88 ans. L’IMC moyen était de 22,4±2,93kg/m2 avec un tour de taille moyen de 76,59±9,13cm. Au cours de la semaine, un pour cent des étudiantes sautaient le petit-déjeuner tous les jours, 62 % le prenaient tous les jours et 37 % le sautaient au moins une fois par semaine. La durée moyenne du petit-déjeuner ne dépassait pas les quinze minutes dans 94 % des cas. Le déjeuner était pris tous les jours par 79 % des étudiantes alors que 21 % le sautaient au moins une fois par semaine. Le temps consacré au déjeuner était soit de moins de 15minutes, entre 15 et 30minutes ou au-delà de 30minutes dans respectivement 35 %, 62 % et 3 % des cas. Le dîner était pris régulièrement par 65 % des étudiantes alors que 35 % le sautent au moins un jour par semaine. Le temps passé par les étudiantes à dîner était entre 15 et 30minutes pour 54 % des cas, de moins de 15min dans 29 % des cas et de plus de 30minutes dans 17 % des cas. Soixante-neuf pour cent des étudiantes ont déclaré avoir une ou plusieurs difficultés pour bien s’alimenter et qui sont les suivantes : le manque de temps (72,5 %), le manque d’équipements (33,8 %), le manque d’appétit (22,5 %), les difficultés d’autogestion (17,5 %) et les problèmes financiers (7,5 %).
Conclusion |
Les étudiants vivent un moment clé de leur vie et de la construction de leurs habitudes alimentaires (départ du foyer familial, manque de connaissances culinaires). Leur vie devient plus déstructurée ce qui favorise l’acquisition de mauvaises habitudes alimentaires. Une sensibilisation ainsi qu’une éducation nutritionnelle adaptée aux spécificités de la population d’étudiants doivent être envisagées pour améliorer l’équilibre alimentaire.
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Vol 32 - N° 4
P. 335 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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