S'abonner

Médecine générale de ville et interruption volontaire de grossesse médicamenteuse en région Grand Est, France - 22/11/18

General medical practice and medicinal voluntary termination of pregnancy in Grand Est, France

Doi : 10.1016/j.respe.2018.09.008 
H. Leroy a, , M. Creutz-Leroy b, J.-M. Boivin a, c
a Département de médecine générale, faculté de médecine de Nancy, université de Lorraine, 7, rue de Laxou, 54000 Nancy, France 
b Réseau périnatal Lorrain (RPL), 10, avenue du Dr Heydenreich, 54000 Nancy, France 
c CIC-P Inserm de Nancy, 54500 Vandœuvre-lès-Nancy, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 8
Iconographies 0
Vidéos 0
Autres 0

Résumé

Contexte

L’accès à l’interruption volontaire de grossesse est une priorité nationale. Après sa légalisation en 1975, différentes lois ont concouru à améliorer cet accès avec notamment la loi de 2004 permettant une activité d’orthogénie par les médecins de ville, complétée en 2016 par la loi de modernisation du système de santé. L’organisation de l’accès à l’avortement sur le Grand Est répond globalement à la législation et le respect des recommandations est acceptable. Cependant, l’activité libérale est minoritaire. Les gynécologues libéraux et hospitaliers étant rares sur certains territoires, les médecins généralistes semblent être des acteurs de premier recours. L’objectif de ce travail était de décrire l’activité d’orthogénie des médecins généralistes de ville conventionnés dans le Grand Est.

Matériel et méthode

Le recueil de données a été réalisé à partir d’entretiens semi-directifs auprès de l’ensemble des médecins généralistes ayant une pratique d’orthogénie dans le Grand Est.

Résultats

Quinze médecins conventionnés ont été recensés, 12 proposaient réellement une activité d’orthogénie et 7 avaient une pratique effective. La motivation principale des professionnels est l’amélioration de l’accès à l’avortement. La réponse à une demande des patientes et l’intérêt pour la gynécologie sont également évoqués. L’ensemble des recommandations n’est pas toujours appliqué. Les professionnels rapportent des bénéfices pour leur pratique avec un service rendu aux patientes et une diversification de leur activité. En revanche, ils déplorent un défaut de valorisation de cette activité chronophage. Ces prises en charge sont personnalisées et permettent une meilleure confidentialité pour la patiente mais le risque de complications et l’expulsion à domicile restent limitant.

Discussion

Si l’activité d’orthogénie en ville par les médecins généralistes semble un bon axe pour l’amélioration du délai et de la qualité des prises en charge, de nombreux freins ont été identifiés comme la particularité de cette pratique, son caractère chronophage, son manque de valorisation et de visibilité ainsi que la difficulté à respecter les recommandations.

Conclusion

Le développement de cette activité est nécessaire pour maintenir une réponse adaptée au droit à l’avortement, mais des actions pour lever certains freins sont à mettre en place.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Background

Access to VTOP (Voluntary Termination of Pregnancy) is a national priority in France. Once legalized in 1975, several laws contributed to improve access to VTOP, such as the 2004 family planning law which enabled urban practitioners to carry out orthogenic work. This law was supplemented by the 2016 health care modernization act. On the whole, the organization for VTOP access in the Grand Est region, complies with legislation and recommendations. However, private practitioners contribute little to this activity. Since there are very few gynecologists in certain areas (whether private or hospital practitioners), general practitioners seem to be the first line actors. This study aims at describing the orthogenic work of urban, government-regulated general practitioners, in the Grand Est region of France.

Material and method

Data were collected from semi-directive interviews with the set of the government-regulated general practitioners doing family planning work in the Grand Est region.

Results

Out of the fifteen doctors who were interviewed, twelve actually suggested family planning work to their patients, and out of those twelve, seven practiced it in reality. What comes out is that the main motivation of professionals was to improve access to VTOP. Besides, they also mentioned the importance of being able to answer a real demand from their patients as well as an interest in gynecology. Hence the professionals’ practice both benefits from services provided to their patients and from a diversification of their work, even though they regret that the value of this time-consuming procedure is not recognized. This study also brings out that although these medical acts were individualized and allowed better confidentiality for the patient, the risk for complications and home birth remained an obstacle. Finally, it emerges that the whole set of recommendations was not always implemented.

Discussion

Urban family planning, performed by general practitioners, seems to be a major line to focus on for better timeliness and quality of care. However, some obstacles have been identified such as its specificity, its time-consuming aspect, its lack of status, as well as the difficulty to comply with recommendations.

Conclusion

The development of this practice is necessary to maintain an appropriate response to VTOP but actions to remove certain obstacles have to be carried out.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Médecine générale, IVG médicamenteuse

Keywords : General medicine, Medical abortion


Plan


© 2018  Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 66 - N° 6

P. 355-362 - novembre 2018 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Déterminants psychologiques du stress chez les étudiants en soins infirmiers
  • M. Dugué, C. Garncarzyk, F. Dosseville
| Article suivant Article suivant
  • Acceptability of children's testing for HIV infection during routine care activities in the Pediatrics Department of Sourô Sanou Teaching Hospital in Bobo-Dioulasso (Burkina Faso)
  • M. Barro, B. Sanogo, A.S. Ouermi, B.R. Zio, A.B.I. Ouattara, B. Nacro

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.