Médecine générale de ville et interruption volontaire de grossesse médicamenteuse en région Grand Est, France - 22/11/18
General medical practice and medicinal voluntary termination of pregnancy in Grand Est, France
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Résumé |
Contexte |
L’accès à l’interruption volontaire de grossesse est une priorité nationale. Après sa légalisation en 1975, différentes lois ont concouru à améliorer cet accès avec notamment la loi de 2004 permettant une activité d’orthogénie par les médecins de ville, complétée en 2016 par la loi de modernisation du système de santé. L’organisation de l’accès à l’avortement sur le Grand Est répond globalement à la législation et le respect des recommandations est acceptable. Cependant, l’activité libérale est minoritaire. Les gynécologues libéraux et hospitaliers étant rares sur certains territoires, les médecins généralistes semblent être des acteurs de premier recours. L’objectif de ce travail était de décrire l’activité d’orthogénie des médecins généralistes de ville conventionnés dans le Grand Est.
Matériel et méthode |
Le recueil de données a été réalisé à partir d’entretiens semi-directifs auprès de l’ensemble des médecins généralistes ayant une pratique d’orthogénie dans le Grand Est.
Résultats |
Quinze médecins conventionnés ont été recensés, 12 proposaient réellement une activité d’orthogénie et 7 avaient une pratique effective. La motivation principale des professionnels est l’amélioration de l’accès à l’avortement. La réponse à une demande des patientes et l’intérêt pour la gynécologie sont également évoqués. L’ensemble des recommandations n’est pas toujours appliqué. Les professionnels rapportent des bénéfices pour leur pratique avec un service rendu aux patientes et une diversification de leur activité. En revanche, ils déplorent un défaut de valorisation de cette activité chronophage. Ces prises en charge sont personnalisées et permettent une meilleure confidentialité pour la patiente mais le risque de complications et l’expulsion à domicile restent limitant.
Discussion |
Si l’activité d’orthogénie en ville par les médecins généralistes semble un bon axe pour l’amélioration du délai et de la qualité des prises en charge, de nombreux freins ont été identifiés comme la particularité de cette pratique, son caractère chronophage, son manque de valorisation et de visibilité ainsi que la difficulté à respecter les recommandations.
Conclusion |
Le développement de cette activité est nécessaire pour maintenir une réponse adaptée au droit à l’avortement, mais des actions pour lever certains freins sont à mettre en place.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Background |
Access to VTOP (Voluntary Termination of Pregnancy) is a national priority in France. Once legalized in 1975, several laws contributed to improve access to VTOP, such as the 2004 family planning law which enabled urban practitioners to carry out orthogenic work. This law was supplemented by the 2016 health care modernization act. On the whole, the organization for VTOP access in the Grand Est region, complies with legislation and recommendations. However, private practitioners contribute little to this activity. Since there are very few gynecologists in certain areas (whether private or hospital practitioners), general practitioners seem to be the first line actors. This study aims at describing the orthogenic work of urban, government-regulated general practitioners, in the Grand Est region of France.
Material and method |
Data were collected from semi-directive interviews with the set of the government-regulated general practitioners doing family planning work in the Grand Est region.
Results |
Out of the fifteen doctors who were interviewed, twelve actually suggested family planning work to their patients, and out of those twelve, seven practiced it in reality. What comes out is that the main motivation of professionals was to improve access to VTOP. Besides, they also mentioned the importance of being able to answer a real demand from their patients as well as an interest in gynecology. Hence the professionals’ practice both benefits from services provided to their patients and from a diversification of their work, even though they regret that the value of this time-consuming procedure is not recognized. This study also brings out that although these medical acts were individualized and allowed better confidentiality for the patient, the risk for complications and home birth remained an obstacle. Finally, it emerges that the whole set of recommendations was not always implemented.
Discussion |
Urban family planning, performed by general practitioners, seems to be a major line to focus on for better timeliness and quality of care. However, some obstacles have been identified such as its specificity, its time-consuming aspect, its lack of status, as well as the difficulty to comply with recommendations.
Conclusion |
The development of this practice is necessary to maintain an appropriate response to VTOP but actions to remove certain obstacles have to be carried out.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Médecine générale, IVG médicamenteuse
Keywords : General medicine, Medical abortion
Plan
Vol 66 - N° 6
P. 355-362 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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