Conséquences de l’obstruction prostatique sur le fonctionnement vésical, impact de la désobstruction, et prise en charge des récidives après chirurgie - 22/11/18
Consequences of prostatic obstruction on bladder function, impact of removal, and management of recurrence after surgery
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Résumé |
Objectif |
Notre objectif est d’évaluer l’impact de l’obstruction sous vésicale (OSV) sur le fonctionnement du détrusor, d’analyser l’impact du traitement médical ou chirurgical et les causes de récidive des symptômes après traitement chirurgical.
Méthode |
Une revue non systématique de la littérature scientifique a été conduite à partir de la base de données PubMed afin d’extraire les publications scientifiques le plus pertinentes entre 2000 et juillet 2018 avec les mots clés : BPH, bladder obstruction, bladder instability, surgery, et reoperation. Une première recherche a été croisée avec les résultats des revues de littérature déjà publiées puis a été enrichie par les apports des différents auteurs. Une synthèse a été proposée.
Résultats |
Les conséquences de l’OSV sur le détrusor peuvent être l’hyperactivité vésicale (HAV) ou l’hypocontractilité détrusorienne. L’HAV est présente chez environ 50 % des patients au moment de leur prise en charge et son évolution est le plus souvent favorable après traitement chirurgical permettant de la faire régresser dans 2/3 des cas. L’hypocontractilité vésicale se manifeste par une rétention urinaire aiguë ou chronique. Elle peut être à l’origine d’une mauvaise reprise mictionnelle post-opératoire nécessitant alors la mise en place d’autosondages dont le patient devra avoir été informé avant l’intervention. La chirurgie réduit les symptômes urinaires avec un taux de reprise chirurgical faible mais significatif (10 à 30 % selon les techniques). Les techniques les plus pourvoyeuses de reprise chirurgicale sont la radiofréquence prostatique ou l’incision cervico-prostatique, suivies des techniques de vaporisation laser, des résections endoscopiques et des adénomectomies (chirurgicale ou endoscopique). L’adénomectomie par voie haute est la technique chirurgicale qui expose au plus faible taux de récidive. Les facteurs de risque identifiés de reprise chirurgicele sont l’expérience du chirurgien, la puissance du laser de vaporisation, la technique opératoire utilisée, le temps opératoire important, le volume prostatique faible ou trop important, le résidu postmictionnel significatif en préopératoire et la faible baisse du taux de PSA en post-opératoire. Avant toute reprise chirurgicale pour récidive des symptômes, le bilan doit comprendre l’analyse du précédent compte rendu opératoire, l’évaluation du volume prostatique réséqué et du volume prostatique résiduel, le score IPSS, le calendrier mictionnel, une uréthrocystoscopie et un bilan urodynamique.
Conclusion |
L’OSV peut entraîner des dysfonctionnements vésicaux qui se manifestent par une hyperactivité ou une hypocontractilité. La levée de l’OSV par un traitement chirurgical adapté permet, dans la majorité des cas, d’améliorer son fonctionnement. En cas d’échec, le bilan doit être complet pour en définir les causes et trouver la solution la plus adaptée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objective |
Our objective was to evaluate bladder outlet obstruction (BOO) consequences on the detrusor activity, to analyze the impact of medical and surgical treatments, and to study the reasons for recurrence of urinary symptoms after surgical treatment.
Method |
A non-systematic review of the scientific literature was conducted from the PubMed database to retrieve the most relevant scientific publications between 2000 and July 2018 with the keywords: BPH, bladder obstruction, bladder instability, surgery, and reoperation. A first research was crossed with the results of the reviews of literature already published and was enriched by the contributions of the various authors. A synthesis has been proposed.
Results |
The consequences of bladder outlet obstruction (BOO) on the detrusor may be detrusor overactivity (DOA) or detrusor hypocontractility. DOA is found in about 50% of patients at the time of their surgery and its evolution is most often favorable after surgical treatment (resolved or reduced in 2/3 of cases). Bladder hypocontractility is responsible for acute or chronic urinary retention. It can be the cause for poor postoperative micturition recovery requiring self-catheterization which the patient must have been informed before surgical treatment. Surgery reduces urinary symptoms with a low but significant surgical revision rate (10 to 30% depending on the surgical technique). The less efficient technique with regard to surgical revision rates are prostatic radiofrequency or cervico-prostatic incision, followed by laser vaporization techniques, TURP and adenomectomy (surgical or endoscopic). Adenomectomy is the surgical technique that has the lowest recurrence rate. The identified risk factors for surgical revision are the surgeon's experience, the power of the laser (in case of photovaporization), the surgical technique employed, the length of operative time, the low or excessive volume of the prostate, the significant pre-operative post-void residual volume, and the slight decrease of postoperative PSA level. Prior to any surgical revision for recurrence of urinary symptoms, the assessment should include the review of previous surgical report, the evaluation of the resected prostatic volume and the residual prostatic volume, the IPSS score, the calendar of micturition, the urethrocystoscopy and the urodynamic assessment.
Conclusion |
BOO can lead to bladder dysfunction such as DOA or detrusor hypocontractility. Resolution of BOO by a suitable surgical treatment allows, in the majority of the cases, to resolve bladder dysfunctioning. In case of failure, the assessment must be complete to define the causes and to find the most suitable solution.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Symptômes du bas appareil urinaire, Résection de la prostate, Récidive, Hyperactivité vésicale, Hypoactivité vésicale
Keywords : LUTS, TURP, Recurrence, Bladder overactivity, Bladder underactivity
Plan
Vol 28 - N° 15
P. 813-820 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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