La vibration des muscles du cou (NMV) est de plus en plus utilisée malgré un mécanisme d’action encore peu connu. L’objectif de cette revue est de faire un état des lieux des études recensant les effets de la NMV sur la perception spatiale et l’équilibre postural, en analysant le niveau de preuve (LoE).

Suivant les directives PRISMA, une recherche systématique a été réalisée sur les bases de données MEDLINE, EMBASE, Cochrane Library et PEDrO avec les mots clés ((postural balance) OR (référence spatiale)) AND (Neck muscle vibration) pour les articles publiés jusqu’en juillet 2016.

Soixante articles ont été inclus et ont révélé à la fois une grande hétérogénéité et une méthodologie de faible qualité. Chez les sujets sains, sous NMV unilatérale, l’environnement visuel (illusion d’une cible visuelle) se déplace du côté opposé à la vibration (LoE IIa) et la verticale visuelle (LoE IV) et le droit devant (LoE IIa) sont déviés vers le côté vibré. De plus, la NMV produit une inclinaison du corps (LoE IV). Les mêmes résultats ont été trouvés pour les patients ayant subi un AVC, avec une correction du biais initial, tandis que pour les patients vestibulaires, les effets se sont révélés moins consensuels.

La NMV module à la fois les biais spatiaux et posturaux. Cette technique pourrait être proposée comme outil de thérapie de réadaptation. En raison de l’hétérogénéité et de la faible qualité méthodologique des études, les conclusions de cette recherche restent provisoires.