La transposition antérieure du nerf radial dans le traitement des pseudarthroses de l’humérus - 25/11/18
Résumé |
La paralysie radiale (PR) est une complication fréquente de la chirurgie primaire ou secondaire des fractures de la diaphyse humérale. La transposition antérieure (TA) du nerf radial (NR) est susceptible d’éviter cette complication notamment en cas de chirurgie itérative. L’analyse de la série rapportée a pour but d’évaluer l’intérêt et les résultats de la TA dans ce cadre. Notre étude est rétrospective et comprend 9 cas (3 hommes, âge moyen – 47 ans) — 8 pseudarthroses rebelles traitées par la technique de la membrane induite avec TA lors du premier temps et une fracture opérée à 1 mois d’un déplacement secondaire. La fracture diaphysaire était localisée au 1–3 moyen (4 cas) ou au 1–3 inférieur (5 cas). Les patients ont bénéficié d’une plaque posée par voie externe (6 patients) ou postérieure (3 patients). La TA était pratiquée dans le même temps — après repérage, le NR était disséqué en conservant le tissu cellulo-fibreux périphérique et transposé en ouvrant le foyer avec des daviers. Les critères étudiés étaient les suivants — nombre de PR après la transposition et lors des interventions itératives. Le suivi moyen était de 8 mois. Après la TA, on relevait 4 PR incomplètes. Une existait en préopératoire et ne s’est pas aggravée. Les trois autres ont récupéré totalement en deux mois. Les huit patients traités pour pseudarthrose ont bénéficié d’une intervention de greffe osseuse après la transposition. Aucune PR n’a été constatée dans les suites. Nos résultats confirment les données de la littérature — la TA ne réduit pas les PR postopératoires mais met le NR à l’abri lors des interventions ultérieures. Par ailleurs, les PR observées apparaissent plus liées à la libération (manipulation du nerf englobé dans la fibrose) qu’à la TA. Les arguments retrouvés dans la littérature pour une transposition du NR sont les suivants — éloignement du champ opératoire, trajet rectiligne permettant un gain de longueur et une diminution de la tension du nerf. Les différentes études cadavériques ont confirmé ces données et montrent la faisabilité et l’innocuité de la TA. La transposition du NR apparaît comme un procédé justifié lorsque des interventions chirurgicales itératives sont envisagées après chirurgie primaire ou secondaire de la diaphyse humérale. La discussion reste ouverte pour le traitement d’une fracture récente par plaque vissée.
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Vol 37 - N° 6
P. 384 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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