Évaluation à moyen terme des fractures articulaires de la base des 4e et 5e métacarpiens. À propos de 23 cas - 25/11/18
Résumé |
Les patients ayant présenté une fracture articulaire de M4 et ou M5 sont peu réopérés à distance pour une arthrose symptomatique+ces lésions semblent peu pourvoyeuses de morbidité à long terme. Notre étude évalue le retentissement fonctionnel et les résultats à distance de patients traités chirurgicalement ou orthopédiquement d’une fracture articulaire de la base du 4e et ou du 5e métacarpien entre 2006 et 2017. Nous avons inclus des patients ayant bénéficié d’une intervention par brochage intermétacarpien et carpo-métacarpien ou une immobilisation par attelle pour une fracture articulaire fermée de la base de M4 et ou M5. Une étude rétrospective a été mené sur 23 patients. Les patients opérés ont bénéficié d’un brochage percutané et les non-opérés d’une immobilisation en résine. L’évolution fonctionnelle a été évaluée grâce à un questionnaire Quick Dash et la mesure de la force au test de Jamar. La qualité de la réduction articulaire a été évaluée sur les dernières radiographies à dispositions et l’apparition d’une arthrose post-traumatique pour les patients revus plus à distance. Les patients ont été suivis 68 mois en moyenne. Le score Quick Dash moyen était de 6,38 100+6,52 100 pour les patients opérés et 6,25 100 pour les patients non opérés. Soixante-huit pour cent des patients présentaient une réduction articulaire non anatomique. Le test de Jamar permettait de mettre en évidence une différence de force entre le côté atteint et le côté sain de 3,16kg en moyenne en faveur du côté sain. Tous les patients revus à distance ne présentaient pas de signes radiographiques d’arthrose évoluée. Les résultats de cette étude montre une bonne évolution fonctionnelle des patients malgré le constat d’articulations lésées et souvent incomplètement réduites. On ne retrouve pas non plus de corrélation entre le niveau de destruction articulaire initiale et l’apparition d’arthrose à distance. La question fréquemment soulevée par les auteurs de l’abord systématique pour réduction articulaire anatomique semble être excessive. Le facteur discriminant à l’origine des mauvaises évolutions étant peut-être la persistance de la subluxation. Cette étude permet de s’interroger sur l’origine des séquelles douloureuses chez des patients qui évoluent bien dans la grande majorité des cas. On déplore la taille de notre cohorte et la nécessité de réaliser des études de taille plus importante pour étayer notre hypothèse.
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Vol 37 - N° 6
P. 396 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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