Place de la trapézectomie avec ligamentoplastie-suspension dans le traitement chirurgical de la rhizarthrose chez l’homme — à propos de 20 cas - 25/11/18
Résumé |
La rhizarthrose est fréquente chez la femme ménopausée. La littérature est abondante concernant les traitements chirurgicaux. Nous évaluons la trapézectomie avec ligamentoplastie-suspension selon la technique de Kleinman chez l’homme où la demande fonctionnelle sous des contraintes mécaniques importantes doit être assimilée. Le retentissement fonctionnel comparatif au côté controlatéral et à un groupe de femmes est analysé. Il s’agit d’une étude unicentrique, rétrospective, comparative entre deux groupes (20 hommes – 20 femmes) avec un âge moyen de 61,4 ans et un recul moyen de 4 ans. L’évaluation clinique répertorie la douleur, la force, les mobilités, l’indice de Kapandji et le QuickDASH. Les critères radiographiques sont la hauteur trapézienne (HT), l’index trapézien (IT), l’ascension et la subluxation du premier métacarpien (M1), en préopératoire, à 6 semaines et à la revue. Quatre-vingt-quinze pour cent des hommes étaient asymptomatiques. Les mobilités du pouce étaient améliorées sans hyperextension métacarpo-phalangienne. La force de grip était restaurée (31,3kg), le pinch amélioré de 94,4 % (6,6 contre 7,3kg du côté sain). Comparativement aux femmes, le retour aux activités était meilleur (85 % contre 75 %) et plus rapide (16,4 semaines contre 18,3). Soixante pour cent des hommes ont repris au même niveau. Le QuickDASH était significativement meilleur chez l’homme (13,8 contre 27,8) ainsi que le grip (31,3kg contre 16,7kg) et le pinch (6,6kg contre 3,4kg). L’indice de Kapandji était meilleur chez la femme mais non significatif (8,4 contre 9,2). La HT diminuait de 5mm, était significativement meilleure chez l’homme à 6 semaines (9,2mm contre 7,1mm) puis redevenait comparable à la revue. L’ascension de M1 était de 11mm pour les 2 groupes mais la subluxation était significativement plus importante chez l’homme (9,1mm contre 6,2mm). La perte de HT par recul de M1 est inévitable mais sans retentissement fonctionnel significatif. Indolence, force et mobilités sont rétablis. Les travailleurs manuels lourds exercent leurs activités même si le retour à l’état antérieur n’est pas systématique. Cette discordance radioclinique est en accord avec la littérature. Il n’a pas été prouvé que la force était meilleure avec l’arthrodèse considérée comme l’intervention de choix dans cette population mais non dénuée de complications. Les prothèses TM, malgré une récupération plus rapide, ne sont pas recommandées du fait des contraintes auxquelles elles seraient exposées. Cette intervention trouve sa place chez l’homme récupérant mieux et plus rapidement que la femme.
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Vol 37 - N° 6
P. 403 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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