Reprise des échecs de trapézectomie par l’implant d’interposition libre en pyrocarbone (Pyrocardan®) - 25/11/18
Résumé |
Le traitement de la rhizarthrose fait appel à de nombreuses techniques dont la trapézectomie qui reste pour beaucoup le traitement de référence. Néanmoins, en cas d’échec de cette intervention, les chirurgies de reprise sont souvent complexes et leurs résultats sont peu développées dans la littérature. Le but de cette étude était d’analyser les résultats cliniques et radiologiques à moyen terme (plus de 2 ans) de l’utilisation des implants d’interposition libre en pyrocarbone (Pyrocardan®) après échec de trapézectomie. Nous avons revu rétrospectivement 8 patientes opérées d’un échec de trapézectomie pour rhizarthrose avec un recul moyen de 4,5 ans (25 à 85 mois). Ces échecs étaient dus dans 5 cas à une arthrose scapho-trapézoidienne et dans 3 cas à un conflit scapho-métacarpien. L’âge moyen des patientes était de 63 ans, le délai entre la première chirurgie et la reprise était de 9,7 ans en moyenne. Les patientes ont été évaluées par un opérateur indépendant au moyen de critères objectifs — amplitudes articulaire, score de Kapandji, force (pinch et grasp) et subjectifs avec l’utilisation des scores du QuickDash et du PRWE ainsi que l’EVA pour coter la douleur. Sept patientes sur 8 ont été satisfaites ou très satisfaites de leur intervention avec une nette amélioration de l’EVA moyenne, passant de 6,75 à 2,5 et des scores fonctionnels — le Quick DASH et PRWE passant respectivement de 52 à 32 et de 49 à 30. L’amélioration fonctionnelle a également porté, selon les cas, sur la force et la mobilité. Une patiente n’a pas été améliorée. L’analyse radiologique sur cliché de face et profil n’a pas montré de luxation ni de signe de mauvaise tolérance osseuse de l’implant. L’utilisation d’un implant d’interposition permet de traiter les douleurs post-trapézectomies dues à un conflit, soit arthritique (arthrose scapho-trapézoidienne), soit secondaire à la proximalisation du premier métacarpien, tout en conservant la hauteur de la colonne du pouce. Comme la majorité des publications sur ce sujet, le faible effectif et l’absence d’évaluation à long terme représentent les principales limites de cet article. L’implant d’interposition Pyrocardan® utilisé dans le cadre des reprises après échec de trapézectomie semble donc être une alternative séduisante du fait de son excellente tolérance osseuse et clinique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 37 - N° 6
P. 404 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?