Les fractures comminutives du radius distal chez la personne âgée sont souvent liées à l’ostéoporose et leur réparation dans ce contexte est un défi thérapeutique. Le traitement orthopédique ne doit pas être proposé aux patients à la forte demande fonctionnelle. Et les traitements historiques par ostéosynthèse ou fixation externe ne présentent pas de résultats très satisfaisants. Quelques équipes ont décrit de bons résultats du resurfaçage du radius. L’objectif principal de notre étude était d’évaluer la fonction des poignets d’une nouvelle série de patients ayant bénéficié d’une hémiarthroplastie de poignet en traumatologie. Les objectifs secondaires étaient l’évaluation des mobilités, de la force, de la douleur et des complications. Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique, sur les données des dossiers médicaux. Les patients inclus étaient tous les patients de plus de 65 ans ayant bénéficié d’une hémiarthroplastie de poignet selon les critères établis dans le service. Onze patients ont été inclus, d’un âge moyen de 80,4 ans, et avec un recul moyen de 18,3 mois. Le score QuickDASH moyen était de 59 (27–95). L’échelle visuelle analogique de la douleur étaient en moyenne à 3,8 et les mobilités moyennes étaient–flexion 36° (12–50), extension 27° (12–50), inclinaison radiale 15° (12–15), inclinaison ulnaire 26° (12–40), arc de prono-supination 164° (150–170). La force moyenne mesurée était à 44 % (16–72 %) de celle du côté controlatéral. Nos résultats sont modestes, probablement en raison d’un recul insuffisant, et d’une gravité trop importante des fractures. L’implant utilisé ne prend en outre pas en compte les lésions de la radio-ulnaire distale. Une autre limite de ce traitement est la difficulté d’une reprise chirurgicale en cas de mauvais résultat. Pour l’heure, l’hémiarthroplastie ne peut être considérée comme le traitement de référence des fractures complexes de l’extrémité inférieure du radius. Cependant, il ne faut pas l’exclure de notre arsenal thérapeutique car ses résultats ne semblent pas inférieurs, ni ses complications plus importants que pour les autres traitements.