Étude anatomique des branches motrices du nerf radial pour le brachioradialis et application aux neurectomies hypersélectives - 25/11/18
Résumé |
La pratique des neurectomies hypersélectives (NHS) au membre supérieur spastique demande une excellente connaissance de l’anatomie locorégionale et du schéma d’innervation du nerf concerné, ce qui n’est pas toujours aisé en raison de la grande variabilité de la répartition des branches motrices. Des études antérieures ont rapporté précisément le schéma d’innervation motrice et ses variations pour les nerfs musculocutané, ulnaire et médian, dans le but d’établir des recommandations pratiques pour les NHS. L’objectif de cette étude est de décrire la répartition des branches motrices du nerf radial destinées au brachioradialis, afin d’établir des lignes directrices pour la réalisation de NHS indiquées dans les spasticités en flexion du coude avec participation du brachioradialis. Des dissections ont été conduites sur 20 membres supérieurs de 20 cadavres frais. Le nerf radial était exploré depuis son issue à travers la cloison intermusculaire latérale jusqu’à l’arcade de Frohse (pour la branche profonde) et la terminaison sous-cutanée de sa branche superficielle. Chaque branche motrice naissant du nerf et destinée aux muscles brachioradialis, brachialis, ECRL et ECRB était étudiée en termes d’origine, de longueur, de subdivisions et d’entrée dans le muscle. Les distances étaient mesurées par rapport à l’épicondyle latéral de manière absolue et relative (longueur du bras et avant-bras). Dans 45 % des cas, 1 branche motrice primaire pour le brachioradialis était observée, et 2 ou 3 branches primaires dans respectivement 40 % et 15 %. Ces branches prenaient leur origine sur le nerf radial entre 75 et 95 % de la longueur du bras. Il y avait en moyenne 3 points d’entrée dans le brachioradialis (1 à 7), répartis entre 70 % de la longueur du bras et 10 % de la longueur de l’avant-bras. L’innervation motrice des muscles ECRL et ECRL suivait un schéma similaire. Le brachialis recevait des branches motrices du nerf radial dans 65 % des cas. Il n’y avait pas de branche pour le brachioradialis après la première pour l’ECRL. Ce travail est le premier à appliquer ces résultats à l’amélioration de la technique de NHS du brachioradialis. Ce travail a permis plusieurs conclusions et recommandations pratiques pour les NHS du brachioradialis, en termes d’incision (70 à 100 % de la longueur du bras), d’abord du nerf radial, d’identification et de dissection des branches motrices (en amont des branches pour l’ECRL).
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Vol 37 - N° 6
P. 412 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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