L’embrochage percutané d’arthrorise dans les fractures luxations de Trojan — à propos de 21 cas - 25/11/18
Résumé |
La fracture-luxation dorsale de l’articulation interphalangienne proximale type trojan est une fracture associant une luxation dorsale de l’interphalangienne proximale et une fracture marginale antérieure de la base de la 2e phalange. Elle peut laisser des séquelles à type de raideur et de douleur résiduelle en raison d’un diagnostic imprécis, un traitement mal adapté ou un suivi insuffisant. Différentes méthodes thérapeutiques sont possibles et ayant pour objectif d’assurer une réduction stable autorisant une mobilisation précoce. La technique d’arthrorise (IPP stop) consiste en une réduction par manœuvre externe puis stabilisation par butée postérieure. Le but de notre travail est de décrire le résultat clinique, radiologique et fonctionnel du traitement de ces fractures par embrochage d’arthrorise. Il s’agit d’une étude rétrospective, transversale et descriptive de 21 cas de fractures de Trojan, colligés sur une période de 8 ans (entre 2010 et 2017). Ces fractures ont été traitées en utilisant des broches d’arthrorise après la réduction de l’articulation. Tous les patients ont bénéficié d’un suivi et d’une rééducation selon un protocole bien déterminé, puis ils ont été évalués selon le score fonctionnel de DASH. Notre série comportait 13 hommes et 8 femmes avec une moyenne d’âge de 38 ans. Dans un 1/3 des cas, la surface articulaire atteinte de la 2e phalange est supérieure à 50 %. Les fractures du pilon, touchant toute la surface articulaire, sont instables en cas de déplacement. En postopératoire, la réduction était satisfaisante dans 90 % des fractures avec un bon alignement dans 86 % des cas. Au recul de 12 mois, la mobilisation de l’interphalangienne proximale était indolore avec une amplitude moyenne postopératoire de l’IPP de 88 degrés. La récupération de l’amplitude était complète dans 14 cas. Le score de DASH moyen était de 8 sur une échelle allant de 0 à 100. Le résultat fonctionnel était bon dans 82 % des cas. La prise en charge des fractures de Trojan représente un véritable challenge thérapeutique pour le chirurgien de la main. Différents moyens thérapeutiques sont décrits. Le but du traitement est d’assurer une réduction stable permettant une mobilisation précoce. L’embrochage d’arthrorise s’avère un traitement fiable dans la prise en charge des fractures luxations dorsales de l’interphalangienne proximale. Une réduction anatomique et une rééducation précoce sont les seuls garants d’un bon résultat fonctionnel.
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Vol 37 - N° 6
P. 436 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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