La conservation de la tête radiale est impossible dans certains traumatismes complexes du coude ou pour certaines fractures comportant 3 fragments ou plus. Les prothèses de tête radiale ont été développées dans l’objectif de s’affranchir de certaines complications observées dans les excisions de la tête radiale. Le but de cette étude est d’évaluer les résultats cliniques et fonctionnels à moyen terme de la prothèse de tête radiale en pyrocarbone MopyC (Tornier) dans les fractures isolées de la tête radiale irréparables. Il s’agit d’une étude monocentrique rétrospective excluant les patients ayant des lésions associées du coude. Les données cliniques et les scores fonctionnels Quick Dash, MEPS and PREE ont été colligés. Trente-cinq patients ont bénéficié d’une prothèse MopyC entre 2005 et 2017 dans cette indication. Douze patients ont été revus avec des données complètes. Les mobilités moyennes étaient : flexion : 130±7,5°, le défaut d’extension : 12°±18,6°, pronation : 80±0°, supination : 75,8±10, la prise de force à 75,7 % du côté controlatéral : ±34 %. Les scores fonctionnels étaient pour le MEPS de 90,4±16,7+pour le Quick DASH 12,3±17,1 et pour le PREE 23,8±25,9. La limite de cette étude tient au fort taux de perdus de vue notamment lié au refus des patients qui allaient bien de revenir en consultation. Son intérêt réside dans l’évaluation spécifique des résultats pour les fractures de tête radiale isolées, qui sont bien plus fréquentes que les traumatismes complexes du coude. Les résultats cliniques et fonctionnels sont excellents à moyen terme avec des patients satisfaits et ayant oublié leur intervention. Ces résultats sont en adéquation avec les autres résultats de la littérature qui sont très encourageants. Cette étude est la première à étudier spécifiquement la PTR MoPyC dans son indication pour les fractures isolées et irréparable de la tête radiale. Malgré un petit nombre de patients, le recul important permet une analyse intéressante des résultats. Les résultats cliniques et fonctionnels, semblables à ceux rapportés dans la littérature sont très satisfaisants. D’autres études comparant les résultats de la MoPyC dans le cadre de fractures isolées versus les traumatismes complexes du coude seraient intéressantes.