Implants de type Swanson trapézien dans la rhizarthrose — série rétrospective de 56 prothèses - 25/11/18
Résumé |
Le but de cette étude rétrospective était l’évaluation de la survie et des résultats cliniques et radiologiques après traitement de la rhizarthrose par trapèzectomie et pose d’une prothèse en silicone Swanson. La littérature est peu fournie et relativement ancienne, et seules quelques études à long terme sont disponibles. Rétrospectivement, les résultats de 56 trapèzectomies chez 51 patients avec mise en place d’une prothèse en silicone Swanson ont été suivis à un recul moyen de 3 ans. De plus, 3 patients pour 4 prothèses ont simplement certifié la survie de leur implant au dernier recul. Le critère principal était la survie des implants. Cliniquement, le score d’opposition du pouce de Kapandji, la force de préhension au Jamar, la force de pincement latéral ont été mesurés. La satisfaction subjective postopératoire des patients a été demandée et un score Quick-DASH réalisé. Radiologiquement, le positionnement et les subluxations des implants en silicone ainsi que les anomalies osseuses ont été évaluées. La survie était de 95 % avec 57 implants en place sur les 60 évalués sur ce critère. La force de préhension s’élevait à 18,2kg pour 19kg pour les mains non opérés (p=0,298). Le pincement latéral retrouvait une force de 1,1kg contre 1,5kg (p=0,008). Le score de Kapandji était de 9,2 contre 9,6 pour les mains non opérées (p=0,212). Le Quick-DASH était de 21,9. La majorité des patients (90 %) étaient satisfaits ou très satisfaits. Dans les contrôles radiologiques, des subluxations des implants ont été détectées dans 6 cas (10,7 %) ainsi que des anomalies osseuses dans 3 cas (5,3 %). Nos résultats sont compatibles avec la bibliographie qui reste limitée et en majorité ancienne. Ainsi, la prothèse de Swanson trapèzienne donne de bons résultats en termes de mobilité, de force et de préhension. La majorité des études retrouvent deux complications majeures — l’instabilité et la lyse osseuse ou siliconite. Si nos résultats confirment ces problèmes, nos taux restent bien inférieurs à ceux rapportés par le passé. Il semble par ailleurs que l’instabilité soit un facteur favorisant d’usure et de siliconite. La prothèse de Swanson dans la rhizarthrose donne de bon résultats. Cependant, la survenue de subluxations des implants et d’anomalies osseuses limitent ces résultats. Un suivi à plus long terme est nécessaire pour quantifier leur impact sur la survie des implants.
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Vol 37 - N° 6
P. 445 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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