Quelles sont les recommandations tirées après l’analyse des résultats fonctionnels et radiologiques des luxations trans scapho rétrolunaires du carpe – à propos de 48 cas - 25/11/18
Résumé |
Notre étude est rétro et prospective, elle analyse les résultats cliniques et radiologiques et va nous permettre d’avoir une approche et une stratégie pour la prise en charge de ces lésions. Notre série regroupe 48 cas qui se répartissent en 33 luxations associant uniquement une fracture du scaphoïde et 15 cas associant une ou plusieurs fractures des os du carpe. La fracture du scaphoïde a été classée selon la classification de Schernberg, le type III prédomine. Le sexe masculin est majoritaire. Les lésions ont été classées selon la classification de Witvoet et Allieu. Notons en particulier : 2 cas de syndrome de Fenton, un cas associant une luxation antérieure du lunatum supérieure à 180̊. Les méthodes d’évaluation préconisées sont le score de Conney et le bilan radiologique standard et dynamique bilatéral qui a été demandé. Le traitement orthopédique était préconisé chez 10 patients. Le traitement chirurgical a intéressé 38 patients, l’abord du scaphoïde par voie antéro externe a été utilisée chez 20 patients par contre la voie combinée a été utilisée 08 fois. Le scaphoïde a été stabilisé par vissage chez 10 patients et l’embrochage soit en croix ou parallèle a intéressé 28 patients. La broche triquétero-lunaire a été associée chez 15 de nos patients. Trente-neuf cas ont été revus, avec un recul de 51,5 mois avec des extrêmes (12–210 mois). Nous constatons qu’il existe une légère supériorité des résultats fonctionnels des luxations associant d’autres fractures des os du carpe (5 % sur la flexion extension du poignet et 06 % pour la force). Sur les 8 cas revus traités orthopédiquement, 05 cas ont abouti à une pseudarthrose du scaphoïde. Le vissage a conduit à 50 % de mauvais résultats. L’embrochage en croix du scaphoïde donne de meilleurs résultats que l’embrochage en parallèle. La voie d’abord dépend du type anatomo-pathologique de la fracture du scaphoïde et des lésions des autres os du carpe. Elle n’est décidée qu’après réduction de la luxation Nous préconisons le brochage en croix du scaphoïde par apport au brochage parallèle. L’association du brochage triquétro lunaire améliore le résultat fonctionnel. Nous condamnons le traitement orthopédique source de pseudarthrose. Nos mauvais résultats concernant la stabilisation du scaphoïde par vissage sont dus soit à une mauvaise technique soit au choix de la voie d’abord. La luxation transscapho-rétrolunaire du carpe reste une pathologie difficile. Sa prise en charge dépend de plusieurs facteurs.
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Vol 37 - N° 6
P. 450 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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