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Ténosynovite de Quervain, une traction sur le radius diminue la symptomatologie — résultats d’étude - 25/11/18

Doi : 10.1016/j.hansur.2018.10.233 
D. Gerlac
 Echirolles, France 

Résumé

Cette étude a été menée pour savoir si une traction exercée sur le radius, en même temps que la réalisation d’un test de Finkelstein, modifie la douleur, dans le cadre d’une ténosynovite de De Quervain.

L’idée de départ était basée sur le fait que l’abductus pollicicis longus (APL) et l’extensor plloicis brevis (EPB), qui génèrent une abduction du pouce et du poignet lorsqu’ils se contractent, provoquent également une ascension (mouvement de piston) du radius par rapport à l’ulna.

L’hypothèse était que si cette ascension du radius est maintenue, elle modifie l’angle de pénétration des deux tendons dans la première coulisse du rétinaculum des extenseurs de telle sorte qu’elle augmente les frottements de ces deux tendons.

Ainsi, si l’angle que forment les deux tendons à l’entrée de la coulisse augmente quand le radius est ascensionné, cet angle doit diminuer, voire disparaître, lorsque le radius est redescendu par une traction. Auquel cas, les douleurs elles-aussi devraient diminuer ou disparaître.

Nous avons réalisé une étude prospective, monocentrique, sur un groupe de 29 patients (27 femmes, 2 hommes) qui présentaient chacun une TDDQ.

Nous avons procédé comme suit : lors du premier rendez-vous avec les patients nous avons réalisé deux tests de Finkelstein consécutifs. Le premier test servait à mettre en évidence la TDDQ, le second était réalisé en associant une traction sur le radius pour savoir si cela modifiait la douleur.

Cent pour cent des patients soumis à ce test ont vu leur douleur disparaître ou diminuer :

– six patients ont vu leur douleur disparaître complètement (20,68 %) ;

– en moyenne, l’intensité de la douleur a baissé de 4,12 points sur 10 (sur EVS). Sachant que la plus haute douleur mesurée lors du premier test était cotée 8/10 et la plus basse 3/10.

Cette étude nous montre qu’une traction sur le radius fait diminuer voire disparaître la douleur présente lors d’une ténosynovite de De Quervain.

Mais est-ce réellement une ascension du radius qui est responsable de la pathologie ? La question reste en suspens. Si c’est le cas, qu’est-ce qui peut maintenir le radius ascensionné ?

Pour tenter de répondre, nous avons développé un protocole de rééducation basé sur la « descente » du radius. Trois grandes étapes le constituent :

– la première est consacrée à étirer le pronator teres. L’objectif est d’essayer de relâcher la tension qu’il exerce sur le radius et ainsi conditionner le début de sa « descente » ;

– la seconde est de repositionner manuellement le radius en « position basse » en le tractant par rapport au cubitus ;

– la dernière correspond au renforcement des muscles dont la physiologie est opposée à celle des muscles qui réalisent l’ascension du radius (la pronation, l’inclinaison radiale du poignet et l’abduction du pouce).

Les résultats sont pour l’heure encourageants, une étude est en cours.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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Vol 37 - N° 6

P. 458 - décembre 2018 Retour au numéro
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