Apport de la PBF dans le diagnostic étiologique de la cytolyse et/ou la cholestase chronique inexpliquée - 28/11/18
Résumé |
Introduction |
Les perturbations chroniques du bilan hépatique à type de cytolyse et/ou de cholestase sont une situation courante en hépatologie. Lorsqu’aucune étiologie n’est retrouvée, on a recours à la ponction biopsie du foie (PBF). Elles représentent 10 % des indications de la PBF.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 36 patients hospitalisés dans notre service d’hépatogastroentérologie de Sfax entre janvier 2015 et décembre 2017 pour exploration d’une perturbation du bilan hépatique inexpliquée avec recours à la PBF. Pour chaque patient nous avons précisé les données épidémiologiques et clinicobiologique ainsi l’étiologie retenue.
Résultats |
Notre étude a inclus 36 patients repartis entre 25 femmes (soit 69,4 %) et 11 hommes (soit 30,6 %) (SR=11H/25F=0,44), âgés entre 20 et 99 ans avec un âge moyen à 55 ans. Le bilan hépatique a été demandé de façon systématique dans 50 % des cas, suite à la constatation d’un ictère dans 27,7 % des cas, d’un prurit dans 11,1 % des cas et d’une hémorragie digestive dans 5,5 % des cas. À l’examen clinique, l’IMC variait entre 18,75 à 36kg/m2 avec une moyenne à 26,66kg/m2, une hépatosplénomégalie a été constatée chez 35 % des patients. À la biologie, une cholestase isolée était présente chez 22,2 % des patients, une cytolyse isolée chez 11,1 % des patients et l’association des deux dans 35,5 %. La cytolyse était constante chez 80,64 % des patients, le taux des ASAT était à 5,9 fois la valeur normale (VN) en moyenne (N–78 fois VN) et le taux des ALAT était à 5,96 fois la normale (N–69 fois VN). Les diagnostics qui ont été éliminés d’emblée : les hépatites virales chez 35 patients (97,2 %), les hépatopathies auto-immune chez 26 patients (72,2 % AAN−),la maladie cœliaque chez 16 patients (44,4 %), les dysthyroïdies chez 21 patients (58,3 %), la maladie de Wilson chez 2 patients uniquement (5,5 %). Par faute de moyen, le déficit en alpha-1-antitrypsine n’a pas été éliminé. Les résultats de la PBF étaient les suivants : 6 cas de NASH, 7 cas de syndrome de chevauchement, 3 cas de CBP séronégatives, 2 cas de cholangite sclérosante, 2 cas d’hépatite auto-immune(AAN+, anti-LKM1−, anti-SLA−, anti-LC1+), 1 cas de lymphome, 2 cas d’hépatite médicamenteuse, 2 cas de sarcoïdose un cas d’amylose et un cas de stéatose. La pratique de la PBF a permis d’avoir un diagnostic étiologique chez 23 patients soit 63,8 % des cas alors qu’elle était sans apport dans 36,2 %.
Conclusion |
Face à un bilan étiologique négatif d’une cytolyse et/ou d’une cholestase chronique, la PBF garde une place dans le diagnostic étiologique. En effet, elle a apporté le diagnostic dans plus de 50 % de nos patients.
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Vol 39 - N° S2
P. A209 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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