Évaluation de l’activité physique par accélérométrie de poignet dans le suivi des patients avec myopathies auto-immunes - 28/11/18
Résumé |
Introduction |
Les accéléromètres de poignet permettent une mesure objective de l’activité physique dans la vie quotidienne. Récemment, l’ENMC (European Neuromuscular Center) a recommandé d’implanter dans l’évaluation clinique courante l’activité physique pour améliorer le suivi des patients atteints de myopathies auto-immunes L’objectif était donc de mesurer et d’évaluer les changements de l’activité physique dans l’évaluation des patients avec myosite.
Matériels et méthodes |
Tous les patients inclus présentaient un diagnostic de dermatomyosite (DM), de myopathie nécrosante auto-immunes (MNAI) ou de myosite de chevauchement (MC). Les patients pouvaient être naïfs de traitement ou en rechute, être en rémission, ou être en cours de sevrage des traitements immunosuppresseurs. Les patients ont eu une évaluation initiale (M0) puis à 6 mois (M6). Les paramètres d’évaluation IMACS (International Myositis Assessment & Clinical Studies Group), le score d’amélioration ACR/EULAR, des mesures d’endurance musculaire, la mesure quantitative de la force du deltoide et du psoas en dynamométrie portative, l’enregistrement sur 14jours des données d’accélération exprimées en moyenne quotidienne Euclidean norm minus 1g (ENMO) et en écart-type de sujets sains contrôles (score-Z), et des questionnaires de qualité de vie ont été réalisés. Des relations entre les variables ont été évaluées à l’aide du coefficient de corrélation Spearman (ρ) et des régressions de Random forest (RF).
Résultats |
Cinquante-cinq patients (16 MC, 27 MNAI et 12 DM) ont été inclus. Lors de l’évaluation initiale (M0), 67 % des patients avaient un score Z ENMO inférieur à 1 (moyenne scores-Z −1,09±0,94). À M0, l’ENMO était corrélé principalement avec le testing musculaire manuel 8 (MMT8, ρ=0,44, p<0,001), la créatinine (ρ=0,43, p<0,001), le HAQ (ρ=−0,53, p<0,0001), et le SF-36-fonctionnement physique (ρ=0,40, p<0,01). Selon les analyses de régressions RF, les variables principalement associées avec le score-Z ENMO étaient le HAQ, le SF-36-fonctionnement physique/énergie/douleur et la durée de la maladie.
À M6, les changements en ENMO étaient principalement corrélés avec le changement des enzymes musculaires (ρ=−0,44, p<0,01), le MMT8 (ρ=0,44, p<0,01), et le score de dépression (ρ=−0,44, p=0,013).
Selon les analyses de régressions RF, les variables principalement associées à un changement d’ENMO étaient le MMT8, HAQ, SF-36-fonctionnement physique, l’évaluation globale du médecin, et le score de dépression.
Les changements d’ENMO étaient corrélés avec l’amélioration du score ACR/EULAR (ρ=0.48, p<0,01) et tous les patients, sauf un, ayant atteint une amélioration majeure ont présenté un changement absolu d’ENMO >5 mg/jour. Néanmoins, seul 50 % des patients ayant présentés une amélioration modérée du score ACR/EULAR ont également présenté une amélioration en ENMO, et des changements variables en ENMO ont été observés chez les patients présentant un statut inchangé à minimalement amélioré.
Conclusion |
Le niveau d’activité physique est plus faible chez les patients atteints de myopathies auto-immunes et sont corrélés avec le MMT8 et la qualité de vie. Une amélioration majeure du score ACR/EULAR à M6 était associée avec des changements substantiels du niveau d’activité physique, alors que ce dernier était plus variable chez les autres patients.
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Vol 39 - N° S2
P. A45-A46 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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